Les professionnels du tourisme sont actuellement entrain d'étudier un plan, post-confinement, afin de relancer le secteur, très touché par la propagation de la pandémie du coronavirus. Les destinations campagnardes et montagneuses sont au coeur de la discussion. Quel avenir pour le tourisme au Maroc? Alors que l'activité touristique broie du noir, toujours en suspens depuis l'apparition de la pandémie au Maroc, le président du Conseil régional du tourisme (CRT) de Béni Mellal-Khénifra, Younes Laraqui, a apporté quelques précisions, affirmant que la montagne et la campagne marocaines devront prendre davantage de place dans le paysage touristique marocain. Dans ce sens, le président du CRT a précisé que les « investissements dans le tourisme de campagne et de montagne doivent s'adapter à ces nouvelles attentes plus vertes, plus durables et responsables à l'ère du Covid-19, pour relancer autant que possible le tourisme domestique et interne, en raison de la chute drastique du tourisme mondial ». Le tourisme durable et les atouts naturels du pays seront par ailleurs mis en avant, a souligné le responsable, qui met l'accent sur la nécessité d'élaborer une stratégie en la matière pour promouvoir la destination Béni Mellal-Khénifra. Pour le président du CRT de Béni Mellal-Khénifra, « le patrimoine qu'il soit naturel ou culturel constitue la richesse de notre pays et de nos régions », d'où, a-t-il dit, « la nécessité de capitaliser davantage sur ce patrimoine pour assurer le rayonnement touristique des régions ». Encourager les avantages fiscaux Pour une relance de l'activité touristique sur de bonnes bases, Laraqui a appelé à soutenir les initiatives des porteurs de projets de gîtes, de petite hôtellerie, d'animation touristique (sports extrêmes, expériences d'aventure....) et à encourager et octroyer des avantages fiscaux aux entrepreneurs privés pour créer des infrastructures de loisirs dans les villes principales de la région Beni Mellal-Khénifra. Sur le plan financier, il a plaidé pour un accompagnement de l'investissement en vue d'assurer une offre d'hébergement de qualité et une attractivité du territoire renouvelée. « Ce sont des engagements prioritaires pour le tourisme international comme pour le tourisme local, dans la perspective de stimuler le transport aérien national du Nord au Sud et au niveau international par la mise en place de nouvelles lignes depuis l'aéroport de Béni Mellal », a-t-il souligné. Réconcilier les Marocains avec le tourisme local Avec ce plan post-confinement, Younès Laraqui table sur un tourisme non seulement saisonnier, mais à long-terme, afin de réconcilier les Marocains avec le tourisme local. Par ailleurs, il a rappelé la lettre adressée par les présidents des centres régionaux du Tourisme des douze régions du Royaume au ministère de tutelle, portant sur l'exonération des taxes locales, des charges sociales et patronales et des impôts sur la société et sur le revenu pour une durée de 12 mois, en plus de la suppression de toutes les charges du secteur touristique en général y compris celles de la restauration, ainsi que les différentes taxes communales et les termes des loyers dus pendant cette période de pandémie. Une stratégie innovante sera donc mise en place pour mener à bien le développement du tourisme domestique et interne, tout en rassurant les clients nationaux avec le respect de strictes mesures d'hygiène et de sécurité sanitaire dans les différents espaces touristiques de la région.