Le Président russe, Vladimir Poutine est revenu, mercredi 12 septembre, sur plusieurs sujets chauds lors du forum économique de Vladivostok et, a fait des déclarations inattendues. Retour ses déclarations sur l'affaire Skripal, le Japon et la Corée du Nord. 1. Affaire Skripal Sur l'affaire Skripal, celle où l'agent double Sergei Skripal accompagné de sa fille Ioulia, ont été aspergé de Novitchok (un agent chimique qui s'attaque au système nerveux développé par les soviétiques dans les années 70), le 4 mars dernier à Salisbury, le Président russe a déclaré connaitre les auteurs. « Nous savons de qui il s'agit, nous les avons trouvés. Mais nous espérons qu'ils apparaîtront eux-mêmes au grand jour pour dire qui ils sont » a fait savoir le Président russe qui ajoute que les intéressés sont des « civils ». Dans cette affaire, Moscou a décliné sa responsabilité depuis le début, mais cela n'a pas trouvé écho chez Londres qui a accusé les autorités russes de procéder à une désinformation et de proférer des mensonges donnant lieu à une grave crise diplomatique entre le Royaume-Uni et la Russie. « Depuis mars, 37 versions fictives de ce qui s'est passé ont été présentées » par la Russie, a annoncé l'ambassade de Grande-Bretagne à Moscou. Le porte-parole de la Première ministre Theresa May s'est exprimé après les déclarations de Vladimir Poutine, en disant que les deux inculpés par les autorités britanniques sous les pseudonymes d'Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov sont « des agents du service de renseignement militaire russe, le GRU ». En ajoutant avoir l'appui d'autres Etats dans ces affirmations. « Cette position est soutenue par nos alliés internationaux » a-il dit. 2. Corée du Nord Sur le dossier du nucléaire Nord-Coréen, le président russe Vladimir Poutine a été clair, la Corée devra bénéficier de « garanties » de sécurité internationales, qu'il juge « appropriées » en échange de la dénucléarisation. « La Corée du Nord s'est vu promettre des garanties de sécurité en échange de ses actions en vue de la dénucléarisation », a déclaré Poutine, lors d'un forum économique à Vladivostok. Selon le Président russe, il devrait y avoir un équilibre entre les deux belligérants, en ce sens il a déclaré, « il me semble contre-productif qu'on demande à la Corée du Nord de tout faire et qu'on ne donne rien en retour ». La Corée elle aussi a fait savoir qu'elle attendait des retours américains après le sommet extraordinaire qui a réuni le leader Kim Jong-Un et le Président américain Donald Trump en juin dernier. Les Etats-Unis avaient appelé à faire une pression maximale sur la Corée du Nord. Mais Kim Jong-Un montre de réelles dispositions à reprendre le chemin du dialogue. Cette semaine il a fait parvenir à Donald Trump une lettre dans laquelle il exprime son souhait d'un nouveau sommet entre Washington et Pyongyang. 3. Japon Enfin, concernant le pays du soleil levant, le Président russe a fait une déclaration des plus inattendues. En froid avec le Japon depuis 70 ans à cause de la répartition des îles volcaniques de Kouriles, la Russie a fait un pas vers la réconciliation. Vladimir Poutine a en effet appelé le Premier ministre japonais Shinzo Abe à signer d'ici la fin de l'année un traité de paix entre les deux nations et, cela, sans condition « préalable ». « Cela fait 70 ans que nous cherchons à régler nos différends. Cela fait 70 ans que nous menons des négociations (…) Shinzo a dit "Changeons d'approche !". Et en effet : allons-y ! Signons un traité de paix, pas maintenant mais d'ici à la fin de l'année ! Sans conditions préalables » a-t-il déclaré, décidé à changer la donne. Néanmoins, le vouloir est une chose et le pouvoir en est une autre, et c'est ce qu'a rappelé le porte-parole du gouvernement nippon Yoshihide Suga, qui a fait savoir sans plus attendre que cette proposition n'aura lieu que lorsque le problème de l'attribution des îles sera réglé. Restant prudent comme à son habitude, le Président russe a rappelé qu'il serait « naïf » de peser que ce conflit pourrait trouver une solution en une heure.