Une résolution sur le Coronavirus proposée par la Russie a été bloquée par les Etats-Unis et l'Union européenne. Un texte similaire proposé par l'Arabie Saoudite s'est heurté au même sort de la part de la Syrie et l'Iran, au moment où la France et la Tunisie préparent un contre-texte au conseil de sécurité. Selon des diplomates, le texte de la résolution saoudienne reprenait en grande partie les conclusions du sommet le 26 mars du G20, présidé actuellement par Ryad, soulignant la nécessité d'une « coopération » dans le monde pour affronter la pandémie et ses conséquences sociales et économiques. De son côté le texte de la Russie qui a été rejeté par Washington et l'union européenne, a trouvé le même sort de la part d'Israël et la Corée du Sud, deux proches alliés de Washington. Le texte de Moscou, avait déjà subi le 3 avril un rejet d'une proposition similaire demandant une levée de sanctions internationales pour faciliter le combat contre le Covid-19. Il demande en outre un engagement des Etats membres de l'ONU « à faire face aux défis mondiaux en bons voisins, en s'abstenant d'appliquer des mesures protectionnistes et discriminatoires en contradiction des règles de l'Organisation mondiale du Commerce ». Depuis que le coronavirus s'est répandu sur la planète, l'Assemblée générale de l'ONU à réfléchi à une nouvelle manière de procéder car ne pouvant plus se réunir au siège de l'ONU. L'adoption des textes passe par une période de silence, et si aucun pays n'a émis d'objection, le texte est considéré comme approuvé. De plus, la manière de voter a changé. Alors qu'elle était basée sur la majorité des voix, la nouvelle procédure donne un droit de veto à chacun des 193 membres des Nations unies sur le texte d'un autre pays. Mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU a commencé à travailler sur un projet de résolution co-rédigé par la Tunisie et la France, qui réclame « une coordination renforcée » face au Covid-19 et une « cessation des hostilités » dans les pays. Le texte résulte d'une négociation et de deux projets concurrents, menés depuis un mois, d'un côté par Tunis par les dix pays non membres permanents du Conseil, et de l'autre par Paris avec les cinq membres permanents. Le document de trois pages souligne « le besoin urgent d'une coordination renforcée parmi tous les pays » pour combattre la pandémie. Il « demande une cessation générale et immédiate des hostilités dans tous les pays à (l')agenda » du Conseil de sécurité ».