Les ministres des Affaires Etrangères européens tentent de convaincre l'Italie de reprendre l'opération navale Sophia pour contrôler l'embargo sur les armes à destination de la Libye, après une conférence sur la Libye la veille. En référence aux principaux impliqués dans le conflit libyen, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a indiqué au début d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles que « rien n'a été accepté ». En effet, Fayez al-Sarraj, le chef du Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU à Tripoli, et son rival, l'homme fort de l'Est libyen Khalifa Haftar, ont refusé de se rencontrer lors de la conférence sous l'égide de l'ONU à Berlin. Le maréchal Haftar avait en outre, refusé de signer l'accord portant sur un cessez-le-feu à Moscou quelques jours plus tôt. Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, a déclaré de son côté que les pays soutenant les deux hommes se sont engagé à respecter l'embargo sur les armes et à cesser leurs aides afin de contraindre les deux hommes à négocier. Dans un communiqué final à l'issue d'une conférence à Berlin, les pays participant ont appelé « toutes les parties concernées à redoubler d'efforts pour une suspension durable des hostilités, la désescalade et un cessez-le-feu permanent ». Le président algérien a proposé d'accueillir dans son pays un « dialogue » entre les belligérants libyens afin de favoriser les négociations visant à sortir la Libye de la crise, a rapporté lundi l'agence officielle APS. « L'Algérie est prête à abriter (le) dialogue escompté entre les frères libyens », aurait déclaré Abdelmadjid Tebboune lors du sommet appelant à arrêter une feuille de route « contraignante » pour les parties.