Les Algériens ont une fois de plus manifesté ce vendredi et ce pour la 48ème fois consécutive depuis bientôt onze mois (22 février 2019) un peu partout à travers le pays. Cette nouvelle manifestation intervient après que le pouvoir politique ait lancé un premier grand chantier politique à travers la révision de la Constitution d'Algérie. Le pouvoir n'a pas encore dévoilé ni, la teneur ni, son agenda politique ni, sa stratégie pour dialoguer avec le Hirak, ce qui laisse les observateurs politiques plutôt sceptiques et perplexes quant à une solution qui éteindrait une colère populaire qui n'a pas l'air de vouloir s'estomper. Les manifestants comme si de rien n'était, ont renouvelé ce vendredi, leurs revendications, et elles ont trait à un changement radical du régime et du système politique, à la libération des détenus d'opinion et à la libération des champs médiatique et politique ainsi que celui de la justice. A Alger, les rues et artères étaient noires de monde. Des milliers de manifestants, venus des quartiers de Bab El Oued et de la Casbah, se sont dirigés comme à l'accoutumée vers la grande poste et ont été rejoints par d'autres Hirakistes. Ils se sont rassemblés pour marcher exigeant le départ des symboles du système. « Algérie libre et démocratique! », ont-ils repris à l'unisson. Ils étaient encadrés par un énorme dispositif policier dont les membres ont procédé à plusieurs interpellations. Ils avaient auparavant tenté de disperser les citoyens regroupés mais la foule dense a fini par avoir le dessus et a pu marcher dans les artères d'Alger narguant les forces de l'ordre en scandant « policier oppresseur ». La mobilisation est toujours autant importante, que lorsque le mouvement de contestation avait contraint en avril l'ex-président Abdelaziz Bouteflika à démissionner. La mobilisation pour demander le changement semble s'inscrire dans la durée et chaque mardi et vendredi les citoyens sortent dans la rue pour dire ce qu'ils ont sur leur cœur et qui fait leur combat pour la démocratie et la liberté dans une Algérie sans ceux qui l'ont dépouillée. D'ailleurs, les manifestants aussi bien dans la capitale à Alger qu'à Bouira, Tizi Ouzou, Mostaganem, Sétif, Bourmédes, M'sila, Oran, Tlemcen, Constantine, Médéa et autres wilayas et villes algériennes, ne se sont pas trompés en rejoignant la rue pour dire leur rejet massif de cette présidentielle et le départ du régime en place envers tous.