Le président de l'Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC), Mohamed Bachir Rachdi, a exposé mardi à Abou Dhabi, la stratégie adoptée par le Maroc en matière de lutte contre la corruption, dont l'approche est basée sur la prévention, la répression, l'éducation et la communication. Intervenant dans le cadre de la huitième Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption (UNCAC), qui se tient du 16 au 20 courant à Abou Dhabi, le patron de l'INPPLC a expliqué que cette stratégie intégrée, qui a été élaborée conformément aux exigences de l'article V de la Convention des Nations Unies contre la corruption, a permis d'entreprendre une série de réformes pour faciliter l'accès aux services publics et simplifier, diffuser et dématérialiser les formalités administratives. À cet égard, Bachir Rachdi a rappelé certaines mesures prises par le Maroc pour combattre la corruption, soulignant que le Royaume a adopté un projet de loi relatif à la Charte des services publics et un autre sur la simplification des procédures administratives, et a promulgué la loi sur le droit d'accès à l'information afin d'exhorter les Marocains à dénoncer les délits de la corruption. Le Maroc, à la faveur de la Constitution de 2011, a réalisé un ensemble d'acquis juridiques et institutionnels, dont le renforcement du principe de la séparation des pouvoirs qui a abouti à l'indépendance du ministère public, le renforcement des rôles des organes de contrôle supérieur et la création de l'Instance nationale de probité et de lutte contre la corruption, qui a pour mission notamment de coordonner, de superviser et d'assurer le suivi de la mise en œuvre des politiques de prévention et de lutte contre la corruption, a-t-il rappelé. Outre M. Rachdi, la délégation marocaine qui participe à cette Conférence comprend, Azzeddine Farhan, ambassadeur et représentant permanent du Maroc auprès des organisations internationales à Vienne, Mohamed Ait Ouali, ambassadeur du Maroc aux Emirats arabes Unis et des représentants de haut niveau des départements ministériels. Entrée en vigueur le 14 décembre 2005, la Convention des Nations unies contre la corruption est aujourd'hui ratifiée par 186 Etats.