Vu la nature du démantèlement jugé « exceptionnel » d'une cellule terroriste à Ouazzane, le directeur du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ) a tenu ce lundi 28 octobre dans le siège de Salé une conférence de presse, pour expliquer les contours de la saisie enregistrée. Abdelhak El Khayam inscrit le travail qu'a accompli le BCIJ dans le cadre de « la stratégie proactive poursuivie par le Maroc en ce qui concerne les éléments à objectifs criminels« , se félicitant du professionnalisme des équipes qui sont intervenues pour intercepter les présumés membres de la cellule terroriste démantelée vendredi dernier à Ouazzane. Photo Mounir Mehimdate Cette année, 13 cellules ont été démantelées, souligne le directeur du BCIJ qui ajoute que « toutes les interventions avaient eu lieu à temps ». S'adressant aux journalistes, le responsable sécuritaire a expliqué que « la cellule surveillée avait fait allégeance au chef de l'organisation terroriste de Daech, Aboubakr Al Baghdadi », et que le « prince » de la cellule avait tenté de rejoindre les antennes de l'Etat islamique au Sahel et au Sahara en 2016, avant d'entamer le processus de coordination via des sites de réseaux sociaux. Abdelhak El Khayam précise que l'organisation terroriste établie au Moyen-Orient a demandé au « prince » de cette cellule de « cibler des endroits à l'intérieur du Maroc », en coordination avec un Syrien toujours recherché par les services du BCIJ. Daech aurait ainsi « promis de fournir tout le matériel logistique nécessaire pour mener à bien la mission criminelle ». Photo Mounir Mehimdate Il note qu'en plus de Casablanca, cette cellule avait comme objectif de constituer une base arrière dans les montagnes du Nord royaume. S'agissant de l'arrestation des présumés terroristes à Ouazzane, le directeur du Bureau rapporte que l'intervention « a été précédée par des tirs de sommation», mais « le refus des terroristes disposant d'armes lourdes de se rendre nous a obligé à utiliser la force, d'autant que les personnes arrêtées étaient préparées à faire face aux forces de sécurité ». En ce qui concerne les armes à feu, Al Khayam affirme que « les autorités compétentes les examinent de manière approfondie », précisant qu'elles « sont entrées via le Sahel », et que les 7 personnes arrêtées sont âgés de 19 et 27 ans. Photo Mounir Mehimdate « Le Maroc ne sera pas un émirat pour ceux qui le voudront » déclarait le directeur qui pense que le terrorisme « n'a rien à voir avec le statut social ». « Il est possible que des personnes aux revenus fixes soient arrêtés pour terrorisme« , justifie El Khayam qui insiste sur le fait que « le Maroc sera toujours prêt à tous les dépassements «