Le président syrien Bachar Al Assad a promis, jeudi 17 octobre, de faire face à l'offensive turque « sous toutes ses formes » et par « tous les moyens », au moment où l'Occident ne cesse de faire des remontrances au président turc Recep Tayyip Erdogan qui cherche à sécuriser ses frontières de la menace des milices kurdes du YPG. Selon les comptes de la présidence syrienne rapportant les propos du dirigeant syrien, Bachar Al Assad a considéré l'opération militaire turque dans le nord de la Syrie comme une « agression », prenant parti pour les Kurdes syriens qui ont demandé à Damas de les protéger en échange de revenir dans le giron syrien, selon les termes d'un accord conclu entre les deux autorités. La Syrie, « répondra et y fera face (l'offensive turque, NDLR), sous toutes ses formes, dans n'importe quelle région du territoire syrien et par tous les moyens légitimes disponibles », a déclaré le président syrien qui a déployé ses troupes militaires pour soutenir les forces kurdes contre les Turcs. L'offensive turque contre les milices du YPG, la branche syrienne du PKK (une organisation jugée terroriste par l'Union européenne, le Canada, la Turquie et les Etats-Unis) débutée mercredi et visant à instaurer un périmètre de sécurité autour des frontières turques et en vue d'y reloger les déplacés de guerre, a causé de nombreux déplacés aussi. Ce sont « plus de 300.000 civils ont été déplacés depuis le début de l'offensive », le 9 octobre, a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Selon le directeur de l'Observatoire, la plupart de ces déplacés n'ont eu d'autre choix que de fuir de Hassaké, les régions de Kobané (province d'Alep) et celle de Tal Abyad (province de Raqa), pour aller se loger des chez proches dans des zones moins confrontées à l'offensive turque, tandis que d'autres n'ont trouvé d'autre choix que de dormir à la belle étoile jeudi, les Kurdes ont accusé les forces Turques d'utiliser des armes non conventionnelles dans leur offensive contre les milices du YGP, cela « en violation flagrante du droit et des traités internationaux, l'agression turque contre (Ras al-Aïn) est menée avec tout type d'armes », ont-ils fait savoir dans un communiqué l'administration semi-autonome kurde. « Face à l'échec évident de son plan (le président turc Recep Tayyip) Erdogan a recours aux armes interdites internationalement, comme le phosphore ou le napalm », souligne le communiqué, mais ces informations n'ont pas pu être confirmées pour le moment.