L'intervention militaire lancée par la Turquie contre les Unités de protection du peuple (milice kurde) dans le nord-est de la Syrie a provoqué le déplacement de 300.000 personnes en huit jours. Le directeur de l 'Observatoire syrien des droits de l'Homme, Rami Abdel Rahmane a indiqué jeudi que "Plus de 300.000 civils ont été déplacés depuis le début de l'offensive turque", le 9 octobre, s'appuyant sur de sources locales. La même source a annoncé que la plupart ont dû fuir les combats dans la province de Hassaké, les régions de Kobané (province d'Alep) et celle de Tal Abyad (province de Raqa). "De nombreux déplacés ont trouvé refuge chez des proches dans des zones plus sûres, d'autres ont dormi à la belle étoile dans des vergers en pleine campagne", a ajouté le directeur de l'OSDH. Quarante écoles de la province de Hassaké ont été transformées en centres d'accueil pour déplacés. La Turquie a lancé le 9 octobre une intervention militaire sur les zones nord-est de la Syrie contre les Unités de protection du peuple (milice kurde) qualifiées par Ankara de "groupes terroristes". Des dizaines de civils ont été tués depuis le début de l'offensive, que le président turc Recep Tayyip Erdogan a refusé de stopper en dépit de pressions internationales accrues et d'une large condamnation.