Dans sa réponse à une question parlementaire, le ministère du Transport et de la Logistique a expliqué qu'il n'était « pas en mesure » d'intervenir auprès des compagnies maritimes et aériennes pour baisser leurs tarifs pendant l'opération Marhaba. Le ministère du Transport et de la Logistique a reconnu « qu'il n'était pas en mesure » d'intervenir pour obliger les compagnies de transport maritime et aérien, qui font la liaison entre le Maroc et les pays européens, à réduire les prix des billets ou à proposer des offres préférentielles au profit des Marocains résidant à l'étranger. C'est ce qu'a indiqué le département de Mohamed Abdeljalil dans sa réponse à une question écrite datée du 28 avril dernier, adressée par la députée Malika Lehyan, du Groupe Istiqlalien de l'Unité et de l'Egalitarisme. Dans sa réponse citée par les confrères de Hespress, le ministère a assuré qu'il n'était « pas en mesure » d'agir dans ce sens, soulignant que les prix des billets pour les bateaux et les vols entre le Maroc et les pays européens sont « soumis aux règles de la libre concurrence et à la loi de l'offre et de la demande ». Mohamed Abdeljalil a également rappelé que l'accord global d'intégration aérienne, signé en 2006 entre le Maroc et l'Union européenne (UE), « prévoit la levée d'un ensemble de restrictions liées à l'exploitation des lignes aériennes » entre les aéroports marocains et ceux de l'Union européenne. Le ministre a ajouté que son département travaille toutefois actuellement pour « sensibiliser les compagnies maritimes » et les convaincre à « reconsidérer leurs tarifs », notant que « la hausse des prix du carburant a directement contribué à l'augmentation des prix des transports au niveau mondial ». Lire aussi: Marhaba 2023: la commission mixte maroco-espagnole fait le point à Madrid Le 9 mai dernier, Mohamed Abdeljalil avait fait savoir devant la Chambre des représentants que le gouvernement prendra plusieurs mesures pour garantir le déroulement de l'opération Marhaba 2023 dans les meilleures conditions. Il avait aussi indiqué que son département planchait actuellement sur l'élaboration d'un plan concernant la flotte et la programmation des voyages, le renforcement de l'offre et la diversification des points de transit, outre l'effort de veiller à ce que les bateaux respectent scrupuleusement le cahier des charges et les normes internationales en matière de sécurité et sûreté maritimes. Selon lui, 33 bateaux de neuf compagnies différentes assureront l'ensemble des liaisons entre les ports marocains et ceux de l'Espagne, de France et d'Italie pour un total de 538 traversées maritimes hebdomadaires et une capacité estimée à 500.000 passagers et 136.000 véhicules par semaine.