La croissance de l'économie nationale devrait se consolider à 2,6% en 2023 et s'accélérer à 3,5% en 2024, prévoit Bank Al-Maghrib (BAM). « La croissance économique marquerait, selon les projections de Bank Al-Maghrib élaborées sur la base des données disponibles au 10 mars 2023, une consolidation cette année à 2,6%, résultat d'une augmentation de la valeur ajoutée agricole de 1,6% en 2023 et du ralentissement des activités non agricoles avec une progression de leur valeur ajoutée de 2,7% », indique la Banque Centrale dans un communiqué publié à l'issue de la première réunion trimestrielle, au titre de l'année 2023. Ces projections tablent sur une récolte céréalière autour de 55 millions de quintaux, précise BAM. Au total, après une forte décélération à 1,2% prévue en 2022, la croissance de l'économie nationale devrait se consolider à 2,6% cette année et s'accélérer à 3,5% en 2024. L'inflation à 5,5% BAM table sur une inflation de 5,5% en moyenne en 2023, avant de revenir à 2,3% en 2024. « Après avoir atteint 6,6% en 2022, son plus haut depuis 1992, l'inflation devrait rester à des niveaux élevés à moyen terme. Elle ressortirait en 2023 à 5,5% en moyenne et sa composante sous-jacente se situerait à 6,2%, soit une révision à la hausse de 2 points de pourcentage par rapport à la prévision de décembre dernier et ce, en raison essentiellement de la flambée des prix de certains produits alimentaires qui y sont inclus », indique la Banque Centrale dans un communiqué publié à l'issue de sa première réunion trimestrielle, au titre de l'année 2023. Ces projections supposent que les chocs à l'origine de cette augmentation se dissiperaient graduellement au second semestre à la suite des différentes mesures prises par le Gouvernement à cet égard, indique la même source, notant qu' en 2024, et sous l'hypothèse que les pressions aussi bien internes qu'externes continueraient de s'atténuer, la tendance fondamentale des prix se situerait à 2,3%. Décompensation programmée Cependant, ajoute BAM, le démarrage programmé de la décompensation des prix des produits subventionnés devrait maintenir l'inflation globalement à un niveau élevé, soit 3,9%. Malgré une relative atténuation des pressions d'origine externe, les données récentes montrent que l'inflation continue de s'accélérer, sous l'effet notamment de chocs d'offre internes sur certains produits alimentaires, relève le Conseil, prenant note, à cet égard, des mesures mises en place par le Gouvernement pour améliorer l'offre de ces produits et assurer le bon fonctionnement de leurs marchés.