Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM), réuni le 20 décembre, a décidé de relever le taux directeur de 50 points de base (pbs) à 2,50%. « Pour prévenir tout désancrage des anticipations d'inflation et favoriser le retour de l'inflation à des taux en ligne avec l'objectif de stabilité des prix, le Conseil a décidé de relever le taux directeur de 50 points de base à 2,50% », a expliqué BAM à l'issue de la 4ème et dernière réunion trimestrielle, au titre de l'année 2022. La Banque centrale indique qu'elle continuera de suivre de près la conjoncture économique et les pressions inflationnistes, tant au niveau national qu'international. Lire aussi | Programme Forsa. Les voyants au vert selon le gouvernement Selon BAM, la croissance économique devrait nettement ralentir à 1,1% en 2022, puis s'accélérer à 3% en 2023. « Après le rebond de 7,9% enregistré en 2021, la croissance économique marquerait, selon les projections actualisées de Bank Al-Maghrib, un net ralentissement cette année à 1,1%, résultat d'un recul de 15% de la valeur ajoutée agricole et d'une décélération à 3,4% du rythme des activités non agricoles », soutient la Banque centrale. La même source indique qu'en 2023, elle s'accélérerait à 3%, portée par la hausse de 7% de la valeur ajoutée agricole, sous l'hypothèse d'un retour à une production céréalière moyenne, ajoutant que la croissance des activités non agricoles décélèrerait à 2,4%, pâtissant en particulier de la détérioration de l'environnement externe. On note qu'en 2024, la croissance se situerait à 3,2%, recouvrant des accroissements de 1,8% de la valeur ajoutée agricole, sous l'hypothèse d'une production agricole moyenne, et de 3,5% de celle des activités non agricoles. Lire aussi | Cinéma. Voici les 50 projets qui vont bénéficier des aides du Centre cinématographique marocain En ce qui concerne l'inflation, Bank Al-Maghrib (BAM) table sur une accélération à 6,6% en 2022, avant de revenir à 3,9% en 2023 puis à 4,2% en 2024. « L'inflation devrait ressortir à 6,6% en 2022, après 1,4% en 2021, tirée essentiellement par l'accélération de la hausse des prix des produits alimentaires et des carburants et lubrifiants », précise BAM. « Malgré des signes de son atténuation dans certains pays, l'inflation demeure globalement très élevée », note BAM, faisant remarquer qu'au niveau national, cet environnement pèse sur l'activité économique et sur l'évolution de l'inflation.