Les travaux de réalisation d'ouvrages pour la protection contre les inondations de l'oued de Bouskoura ont été lancés mercredi 15 février au niveau de la ville relevant de la province de Nouaceur, avec comme objectif la protection de la population et des infrastructures économiques et sociales. La cérémonie de lancement de la première tranche des travaux a été présidée par le président du Conseil de la région CasablancaSettat, Abdellatif Maâzouz et le gouverneur de la province de Nouaceur, Abdellah Chater. Le projet est le fruit d'un partenariat entre notamment le ministère de l'Intérieur, le ministère de l'Economie et des Finances, la wilaya de la région Casablanca-Settat, la région de Casablanca-Settat, la préfecture de la province de Nouaceur et l'Agence du bassin hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia (ABHBC). Nécessitant une enveloppe budgétaire estimée à plus de 44 millions de dirhams (MDH), la première tranche dont les travaux de réalisation s'étaleront sur 18 mois, consiste en la réalisation d'un canal trapézoïdal d'une longueur de 4072 mètres, de trois ouvrages de franchissement de type Dalot simple et 7 ouvrages de franchissement de type Dalot double. Le choix de la forme géométrique du canal a été dicté par l'étude hydrogéologique pour faire écouler la crue centennale sans risque pour la stabilité de l'ouvrage ou la sécurité de la population. Crédits: AICPRESS À cette occasion, le président de la région Casablanca-Settat a souligné qu'il s'agit d'un projet structurant qui a un impact sur Bouskoura et les autres zones de la région, y compris la ville de Casablanca, rappelant dans ce sens, les expériences douloureuses vécues à cause des inondations de l'oued Bouskoura. Et de poursuivre que les études en amont ont abouti actuellement au lancement de la première tranche, tandis que la deuxième tranche de travaux de protection contre les inondations de l'oued Bouskoura est prévue pour le prochain mois. L'objectif est de passer d'une relation de conflit entre le citoyen et l'oued de Bouskoura à une étape de coexistence entre les deux parties, ce qui nécessite des investissements, a ajouté Maâzouz, notant que les travaux nécessitent des investissements de l'ordre de 100 MDH comme première étape et d'autres étapes suivront. Lire aussi: Près d'un quart de la population mondiale menacée par des inondations, selon une étude À cet égard, il a déclaré que, pour les cinq années à venir, les ressources financières allouées pour protéger la région des inondations dépassent les quatre milliards de dirhams, notant que ce montant colossal alloué émane de la prise de conscience des risques de ces inondations et leurs impacts multiples sur la zone. « Il y a la sècheresse, mais le changement climatique fait que les fortes précipitations peuvent survenir à tout moment, ce qui provoque des inondations », a-t-il dit. Crédits: AICPRESS « Ces investissements revêtent une importance capitale pour protéger les terres, les citoyens, ériger l'oued en un lieu de divertissement et utiliser ses eaux pour différents besoins au lieu d'être un ennemi pour les citoyens à cause des inondations », a expliqué le président de la région Casablanca-Settat. Selon lui, la première tranche, qui sera réalisée dans une durée de 18 mois, permettra aussi de créer des journées de travail pour la population locale (environ 50 mains-d'œuvre), notant que le plus important est de protéger la zone et ses infrastructures économiques, ce qui rassure davantage les investisseurs. Maâzouz, s'est dit satisfait des partenariats avec les acteurs institutionnels, a salué l'engagement « pour la première fois » des promoteurs immobiliers investissant autour de l'oued qui contribuent à ses efforts, notant qu'il s'agit d'une « initiative louable qui doit servir de modèles pour les prochains projets ». Il a appelé à la prise de conscience de l'ensemble des intervenants y compris la population de l'importance des ressources en eaux qui deviennent de plus en plus rares afin d'ériger l'oued en une ressource amie à utiliser pour l'irrigation ou le divertissement au lieu de service de décharge publique. La 2e tranche de ce projet, dont le coût global s'élève à 108 MDH, sera lancée prochainement. Elle consiste en la réalisation d'un canal trapézoïdal d'une longueur de 2935 mètres, de canaux sous terrain d'une longueur de 410 mètres et huit ouvrages de franchissement de type Dalot double.