Le Conseil Supérieur des Oulémas, que préside le roi Mohammed VI en sa qualité de Commandeur des croyants, a dénoncé dimanche le crime d'extrémistes suédois qui ont brûlé le Saint-Coran samedi à Stockholm. Le Conseil Supérieur des Oulémas dénonce « ce crime dans les termes les plus virulents » et considère « l'acte de brûler le Saint Coran comme une agression ayant pour origine l'ignorance des valeurs humaines idéales portées par le Saint Coran ». Le Conseil présidé par le Roi Mohammed VI dénonce également la « complicité qui aurait accompagné cet acte de quelque manière que ce soit », se disant « très étonné que cet acte odieux ait eu lieu dans un pays qui appelle aux principes de paix et de coexistence dans le Monde ». Notant que « ce crime offense les musulmans et heurte leur sensibilité », le Conseil considère qu'il demeure « injustifiable » et annonce qu'il « prévoit de prendre les mesures qui montreront aux sages du Monde entier que cet acte odieux provient de l'ignorance dont les effets destructeurs doivent être minimisés grâce à une coopération entre éclairés ». Lire aussi: Coran brûlé à Stockholm: le Maroc exprime « son rejet catégorique de cet acte dangereux » Le Maroc a, pour rappel, été l'un des premiers pays musulmans à condamner vivement les agissements d'extrémistes suédois qui ont brûlé le Saint Coran samedi à Stockholm et exprimer «son rejet catégorique de cet acte dangereux». Dans un communiqué publié samedi soir, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger souligne que "le Royaume du Maroc s'étonne de l'autorisation par les autorités suédoises de cet acte inacceptable qui s'est déroulé devant les forces de l'ordre suédoises, en leur demandant d'intervenir pour empêcher de porter atteinte au Saint Coran et aux symboles religieux sacrés des Musulmans". "Cet acte odieux, qui heurte la sensibilité de plus d'un milliard de musulmans, est à même d'attiser la colère et la haine entre religions et peuples", relève la même source. Les valeurs de tolérance et de coexistence nécessitent d'abandonner la logique de "deux poids deux mesures" et d'agir avec la même intransigeance et fermeté devant toute atteinte aux symboles sacrés des religions et aux sentiments de leurs adeptes, conclut le communiqué.