La Confédération africaine de football (CAF) va enquêter et examiner les déclarations et événements politiques survenus lors de la cérémonie d'ouverture du CHAN Algérie 2022, annonce l'organisation panafricaine dans un communiqué rendu public ce dimanche, précisant qu'elle fera le point à ce sujet en temps voulu. En réaction a une correspondance de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) l'appelant à «assumer toute la responsabilité face aux transgressions flagrantes qui n'ont aucun lien avec les principes et valeurs du ballon rond», la CAF a annoncé ce dimanche qu'elle va «enquêter et examiner les déclarations politiques faites par les responsables du pays hôte du CHAN et leurs invités, afin d'évaluer «si le règlement et les statuts de la CAF et de la FIFA ont été respectés». Dans son communiqué, la CAF explique qu'elle a «l'obligation et le devoir, conformément à ses Règlements et Statuts et à ceux de la FIFA, de ne pas participer ou s'impliquer dans la politique et d'être neutre sur les questions de nature politique». Indiquant qu'elle a a été informée que certaines déclarations politiques ont été faites lors de la cérémonie d'ouverture du Championnat d'Afrique des Nations TotalEnergies (« CHAN ») Algérie 2022, le vendredi 13 janvier 2023 à Alger, la CAF tient à préciser que «ces déclarations politiques ne sont pas celles de la CAF et ne reflètent pas les points de vue ou les opinions de la CAF en tant qu'organisation politiquement neutre». «La CAF enquêtera et examinera les déclarations et événements politiques lors de la cérémonie d'ouverture du CHAN Algérie 2022 et évaluera si le règlement et les statuts de la CAF et de la FIFA ont été respectés », informe la confédération en soulignant qu'elle «fera le point à ce sujet en temps voulu». La cérémonie d'ouverture a été ternie par des déclarations hostiles au Maroc prononcées, notamment, par le petit-fils Nelson Mandela, qui a appelé à soutenir les séparatistes du polisario. Lire aussi: Cris racistes en ouverture de la CHAN: la FRMF dénonce des agissements malveillants La Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) a dénoncé, samedi, les « agissements malveillants » et les « manœuvres abjectes » ayant émaillé l'ouverture du CHAN. Dans un communiqué publié sur son site web, la FRMF s'est indignée du « discours provocateur et surréaliste qui a bafoué le règlement régissant l'organisation des manifestations footballistiques sous l'égide de la Confédération Africaine de Football (CAF) ». « La FRMF rejette les propos racistes prononcés par des supporters présents à la cérémonie d'ouverture à l'égard du public marocain connu à travers le monde entier pour son civisme », ajoute le communiqué. Ce dimanche, le Club des avocats au Maroc a annoncé qu'il va saisir à ce propos la commission de discipline de la Fifa. Lire aussi: Instrumentalisation politique du CHAN: le Club des avocats saisit la FIFA Le Club des Avocats au Maroc compte saisir la commission de discipline de la FIFA pour «dénoncer les agissements et les manœuvres du régime algérien lors de la cérémonie d'ouverture du Championnat d'Afrique des Nations des joueurs locaux (CHAN)», déclare son président sur son compte Twitter. Mourad Elajouti précise dans sa déclaration que la Fédération algérienne de football (FAF) «risque l'exclusion». Selon l'article 60 du Règlement de la FIFA sur la sûreté et la sécurité des stades, «la promotion ou l'annonce de messages politiques, ou de toute action politique dans l'enceinte ou à proximité du stade et par quelque moyen que ce soit, est strictement interdite». Notons que le Championnat d'Afrique des joueurs locaux « CHAN-2023 » se déroule en Algérie sans la participation du champion en titre, le Maroc, et pour cause. Les autorités algériennes n'ont pas confirmé l'autorisation définitive de son vol Royal Air Maroc (RAM), transporteur officiel des sélections marocaines de football, privant ainsi l'équipe nationale U23 de faire le déplacement à Constantine en Algérie pour disputer la 7e édition du CHAN et défendre son titre. Alger a, pour rappel, fermé le 22 septembre 2021 son espace aérien à tous les avions civils et militaires marocains après avoir rompu ses relations diplomatiques avec Rabat.