La ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah, a affirmé, mardi à Rabat, que la stratégie de financement prévue par le projet de loi de finances (PLF) de l'année 2023 se base sur un arbitrage entre les dettes intérieure et extérieure. S'exprimant lors d'un point de presse sur la présentation du PLF-2023, Mme Fettah a indiqué que ce projet de loi prévoit une dette extérieure de 60 milliards de dirhams (MMDH), contre 40 MMDH cette année. « Cela ne signifie pas qu'on va endetter davantage les finances publiques », a-t-elle assuré, précisant que cette année il n'y avait pas eu de sortie sur les marchés financiers internationaux parce qu'ils sont volatiles. Dans ce sens, la ministre a souligné que les investisseurs internationaux manquaient de visibilité à cause d'un climat d'incertitude et n'ont pas défini leur stratégie d'investissement. Lire aussi. PLF 2023: les chiffres à retenir du grand oral d'Aziz Akhannouch Et poursuivre: « On sortira sur les marchés internationaux une fois qu'on a de la visibilité, pour sauvegarder l'image forte du Maroc dans les marchés internationaux jusqu'à présent ». Mme Fettah a également expliqué qu'il s'agit d'arbitrer entre le marché intérieur et le marché extérieur, mettant en avant l'importance de sortir sur les marchés extérieurs pour reconfirmer l'appétit des marchés pour le Maroc. Evoquant les discussions avec le Fonds monétaire International (FMI), la ministre a affirmé que des discussions permanentes sont entamées depuis le début de l'année autour des moyens de financement, dans le but d'explorer d'autres mécanismes qui vont être des mécanismes de crédit ou d'assurance plutôt que des pures mécanismes de financement.