Deux conventions de financement du programme de scolarisation rurale ont été signées, mardi à Rabat, entre le Maroc, la Banque européenne d'investissement (BEI) et l'Union européenne (UE), portant sur la construction de 150 écoles communautaires et de leurs infrastructures auxiliaires, au sein de plusieurs Académies régionales de l'éducation et la formation (AREF), situées principalement dans les zones rurales du royaume. Le financement est sous forme de prêt de la BEI, d'un montant de 102,5 millions d'euros – M€ (plus d'un milliard de dirhams) qui est assorti d'une subvention de 23,3 M€ (245 millions de dirhams) de l'UE au titre de la plateforme d'investissement pour le voisinage, composée d'un don d'investissement de 14 M€ et d'une assistance technique de 9,3 M€ pour accompagner la mise en œuvre du projet. S'ajoute à cette enveloppe, une contribution du budget général de l'Etat d'un montant d'environ 100 M€ pour compléter le plan de financement du programme. Les deux conventions ont été signées par la ministre de l'Economie et des finances, Nadia Fettah, la directrice des opérations de prêts dans les pays voisins de l'UE à la BEI, Flavia Palanza, le ministre de l'Education Nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa et l'ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire de l'UE au Maroc, Patricia Pilar Llombart Cussac. Ces contributions financières de la BEI et de l'UE s'inscrivent dans le droit fil de la réforme du secteur de l'éducation 2015-2030 au Maroc. Cette réforme s'est fixée comme objectifs le renforcement de l'équité dans l'accès à l'éducation sur tout le territoire, en mettant l'accent sur l'inclusion des filles et l'égalité des chances pour réaliser une véritable renaissance éducative. Intervenant lors de la cérémonie de signature, la ministre Nadia Fettah a rappelé la densité des liens de coopération entre le Royaume du Maroc, la BEI et l'UE, ainsi que l'importance de l'appui de la BEI aux efforts de notre pays dans le secteur de l'Education. Lire aussi: L'Education nationale dresse son bilan pour l'année 2020-2021 Elle a indiqué que la signature de ce contrat de financement intervient dans le contexte global marqué par le lancement d'un nouveau modèle de développement (NMD) qui accorde une place centrale à l'Education et au capital humain. Et de soutenir que ce financement vient en complément à une contribution du Budget Général de l'Etat d'un montant d'environ 100 M€. Il s'agit d'un programme parfaitement en accord avec la vision stratégique du gouvernement marocain pour le secteur de l'éducation visant à améliorer la performance globale du secteur jusqu'en 2030″, a fait savoir Mme Fettah. De son côté, Flavia Palanza a relevé que « cet ambitieux programme dédié à la scolarisation rurale au Maroc, s'inscrit parfaitement dans la stratégie du Maroc visant à favoriser l'inclusion scolaire des jeunes marocains en milieu rural, en particulier des filles, et qu'il permettra aux jeunes générations de mieux s'insérer dans la société. « Le secteur éducatif reste une priorité majeure du Maroc. A ce titre, nous sommes fiers d'apporter notre expertise pour améliorer l'accès et la qualité de l'enseignement dans tout le pays. Grâce à ce nouveau programme, nous contribuons à former les futures générations », a-t-elle dit. Pour sa part, le ministre de l'Education Nationale, Chakib Benmoussa a souligné que ce programme apporte une contribution majeure aux efforts du royaume en faveur de l'équité d'accès à l'éducation dans le milieu rural et de l'amélioration des conditions de scolarité pour une école de qualité pour tous. Le modèle de l'école communautaire a démontré son importance et son efficacité dans plusieurs régions du Maroc et a permis d'améliorer de manière significative les taux de réussite dans ces zones et de baisser l'abandon scolaire, a-t-il poursuivi. Ainsi, le gouvernement s'est engagé dans son programme à améliorer l'éducation en milieu rural à travers le renforcement du réseau des écoles communautaires selon un modèle rénové basé sur l'optimisation des structures d'accueil, la facilitation de l'accès, notamment au profit des filles rurales, le soutien scolaire et une gouvernance impliquant de manière accrue les partenaires, a-t-il noté.