Le Maroc a réduit le nombre de ses représentants diplomatiques actuels en Espagne. Deux proches collaborateurs de l'ambassadrice, Karima Benyaich, seraient sur le départ. Deux départs imminents se profilent à l'ambassade du Maroc à Madrid. Ibrahim Khalil Alaoui et Mohamed Amin Tekaia, deux «hommes de confiance», conseillers au sein de la représentation diplomatique «se préparent à quitter la capitale espagnole, où ils sont en mission depuis 2018», révèle le média ibérique Ok Diario. À cela, s'ajoute le départ du numéro 2 de l'ambassade, Farid Oulhaj, qui aurait atteint l'âge de la retraite, ajoute le site espagnol. Apparemment, le Maroc aurait décidé «de réduire le niveau de sa représentation diplomatique à Madrid à un niveau sans précédent», affirme une source bien informée à nos confrères de Hespress. «La décision a été prise la semaine dernière», confie la source. Au même moment, le Maroc a annoncé le retour à Berlin de son ambassadrice, comme un signe clair d'un réchauffement des relations entre le Maroc et l'Allemagne. Mais le retour de Karima Benyaich, ambassadrice du Maroc à Madrid, reste, pour l'instant, incertain. En mai 2021, elle avait été convoquée par l'ex-ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha Gonzalez Laya suite à la crise migratoire survenue à Sebta. La diplomate avait alors affirmé, dans une déclaration accordée à l'agence espagnole Europa Press, que Madrid devait assumer les conséquences de ses actes en référence à l'accueil sous une fausse identité du chef du Polisario Brahim Ghali, hospitalisé pour des complications liées au coronavirus. Lire aussi: Crise Maroc-Espagne: le roi Felipe VI se prononce pour la première fois Sous couvert d'anonymat, des sources au sein ministère espagnol des Affaires étrangères viennent de qualifier les propos de Karima Benyaich de «non-diplomatiques» et «agressifs», écrit Ok Diario. Elle est pourtant bien connue en Espagne, commente le média qui souligne que plusieurs membres de sa famille ont occupé des postes de hauts représentants. Il y a eu son frère, Fadel Benyaich, ambassadeur du Maroc à Madrid entre 2014 et 2018, puis Abdeslam Baraka, son cousin qui, lui, occupait le même poste lors de la crise de l'îlot de Leila. Un épisode qui avait, rappelons-le, fortement marqué les relations diplomatiques entre Rabat et Madrid. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a récemment exprimé son souhait de voir l'ambassadrice du Maroc de retour à Madrid. Malgré l'absence remarquée de la diplomate lors de la traditionnelle réception en l'honneur du corps diplomatique installé en Espagne, le roi Felipe VI a évoqué dans son discours «la nécessité» pour l'Espagne et le Maroc de commencer à «marcher ensemble» afin de concrétiser la nouvelle relation bilatérale sur laquelle travaillent les deux gouvernements.