Les hommes de Vahid Halilhodzic avaient toutes les cartes en main pour gagner le match, ce dimanche 30 janvier 2021, contre l'Egypte. Un penalty offert sur un plateau d'entrée de jeu et des occasions comme s'il en pleuvaient. Puis, il y a eu ce jeu fade et décousu en seconde période. Et un coach franco-bosniaque sans réaction face à une défaite annoncée… Statistiquement, les poulains de Vahid Halilhodzic possédaient un parcours impressionnant. Pourtant, sur le terrain, ils n'ont pas toujours été très convaincants. Ils gagnaient sans pour autant séduire ou du moins rassurer le public. Chaque rencontre s'apparentait à une partie de roulette russe. Tout le monde retenait son souffle en espérant qu'ils s'en sortent. Et ils s'en sortaient… péniblement. Du moins jusque-là ! Il y avait de la chance, mais aussi des individualités qui parvenaient à faire la différence avec des joueurs talentueux comme Achraf Hakimi, Romain Saïss ou encore En Nesyri. Une grande équipe est une équipe qui gagne en collectif. Une évidence. Tout le monde le sait, y compris et surtout le technicien franco-bosniaque. Il l'a d'ailleurs dit il y a quelques jours. Pourtant, ce dimanche, le collectif a brillé par son absence. Les Lions de l'Atlas ont certes dominé une bonne partie de la première période, mais ils ne jouaient pas de manière homogène. Peu de passes, un manque de finitions et des erreurs de précipitation. Ils auraient pu doubler très tôt s'ils avaient pris le temps de mieux maîtriser leur jeu collectif. Lire aussi. CAN 2021. Maroc-Egypte: les Lions s'inclinent face aux Pharaons, la fête est finie... Puis, il y a eu cette seconde période. Le coach portugais des Pharaons a, lui, fait ses calculs afin d'opérer un changement crucial avec l'entrée du milieu de terrain Trézéguet. C'est ce même joueur qui, servi par Salah, a remis les compteurs à zéro. Au lieu de réagir, notre sélectionneur national semblait déstabilisé. Espérait il que le statu quo lui permette de gagner sur un malentendu ? Ou bien que la chance sauve une nouvelle fois l'équipe marocaine du naufrage ? Toujours est-il que coté, tactique, Halilhodzic a fait preuve d'une passivité révoltante. L'équipe du Maroc se noyait dans un océan d'erreurs sans qu'il ne songe à rectifier le tir. Les Lions de l'Atlas ne parvenaient plus à rien. Ils n'ont pas pu enchaîner trois passes. Ils étaient même incapables de mettre un pied sur le ballon. L'unique occasion fut repoussée sur sa barre transversale par le gardien égyptien Abou Jabal (81e). Le coach Vahid s'attendait-il à un autre miracle ? Car avouons-le, ce n'est pas le premier match où le jeu des Lions a déçu. Et des miracles, il y en avait tout au long de cette compétition. Sauf qu'en foot, si on mise toujours sur la chance, celle-ci finit un jour ou l'autre par vous tourner le dos.