Les habitants de Dar Bouazza, qui vit un boom immobilier depuis quelques années, se sont vus promettre cette semaine des améliorations au niveau de la circulation, entre autres. Les doléances des Darbistes ont été une nouvelle fois entendues par les autorités locales. Le 13 octobre dernier, une réunion s'est tenue entre des membres du collectif « Les voix de Darb », le gouverneur de la province de Nouaceur, Abdellah Chater, et le nouveau président de la commune Hicham Ghafir (PAM). Etaient présent aussi: le président de la commune de Oulad Azzouz et des responsables de la préfecture, apprend-t-on. Les habitants de la commune, qui connait actuellement une véritable explosion immobilière, se plaignent depuis des années des embouteillages récurrents. Si cette situation a été plus ou moins atténuée avec le confinement et les couvre-feux imposés par la crise sanitaire, elle est devenu infernale depuis la rentrée scolaire, la circulation étant quasiment bloquée aux heures de pointe. Dans une pétition diffusée le 7 octobre dernier, des habitants de la commune appelaient « les autorités compétentes » à trouver une solution. « Nous mettons jusqu'à deux heures pour arriver au centre de Casablanca. Nous subissons l'incivisme des adeptes de la troisième voie (ndlr, les accotements et voies parallèles) au vu et au su des agents de la circulation qui ne les verbalisent pas. Ces bouchons démarrent de 7h du matin jusqu'à 9h. Nos enfants arrivent en retard sans compter la pénibilité du trajet pour eux. La même scène se répète l'après-midi au retour, à partir de 16h30 jusqu'à 20h30 », déploraient les auteurs de la pétition. Ces derniers rappellent aussi que leur commune accueille aujourd'hui un « nombre exponentiel d'habitants », mais que « les autorités et les promoteurs ne se sont pas souciés d'adapter les infrastructures routières dans ce sens ». Des policiers aux ronds-points Lors de la rencontre avec le gouverneur, les représentants des habitants locaux ont commencé par dresser la situation de la circulation routière et décrire le « manque de civisme, les infractions au code de la route et l'anarchie totale qui règne sans intervention des autorités ». Des solutions à court terme ont proposées pour fluidifier la circulation, dont la verbalisation des automobilistes qui utilisent la « troisième voie », la rééducation de la taille des ronds-points et une intervention auprès des vendeurs ambulants qui bloquent la route. Des propositions prises en compte par le gouverneur qui s'est engagé, avec les présidents des deux communes concernées, à renforcer la présence de gendarmes aux heures de pointes. « On nous a promis des renforts de policiers aux feux rouges et au niveau des ronds-points. Mais je pense que ce n'est pas une solution. Au contraire, cela va engendrer de nouveaux blocages », regrette Oussama Sefrioui, membre du collectif. Pour résoudre les problèmes liés à la circulation à long terme, les habitants réclament une ou plusieurs trémies et un élargissement des voies. « Les promoteurs immobiliers devaient normalement participer au financement de ces trémies, mais ne l'ont pas fait. Ils ont dit que c'était à cause de la crise sanitaire, mais les chiffres montrent qu'il y a eu une explosion au niveau de l'immobilier à Dar Bouazza pendant cette période », déplore notre interlocuteur. Selon les autorités locales, une enveloppe de 400 millions de dirhams est nécessaire au réaménagement des routes menant à Dar Bouazza. « Il devaient y avoir un budget de l'Etat pour ça. Dar Bouazza est une commune très riche aujourd'hui, avec des milliers d'habitants qui paient des taxes », souligne-t-il. La circulation n'est pas le seul sujet discuté lors de la réunion avec le gouverneur. La gestion de l'assainissement, notamment des eaux pluviales et usées au niveau des résidences et maisons, avec le déversement de Oued Merzeg, était aussi sur la table.