Annoncé il y a plus d'un an et demi, le bachelor sera lancé dès ce vendredi 1er octobre, date de la rentrée scolaire et universitaire au Maroc. Objectif: valoriser les diplômes marocains pour leur donner une meilleure visibilité à l'international. Explications. Dès ce 1er octobre, le bachelor fera son entrée dans les bancs des universités marocaines. Selon le ministère de l'Education nationale et de l'enseignement supérieur, 23.367 étudiants ont choisi de s'inscrire dès leur première année dans ce système qui doit à terme remplacer le LMD. « Ce diplôme remplacera progressivement les deux diplômes de licence dispensés actuellement dans les universités, à savoir la licence d'études fondamentales (LEF) et la licence professionnelle », explique à H24 Abderrazak Ben Saga, chef de la division de l'information et de l'orientation à la direction de l'Enseignement supérieur et du développement pédagogique. Selon le responsable ministériel, le bachelor permettra aux étudiants plus de liberté pédagogique dans le choix de leurs parcours de formation et modules enseignés ainsi que dans le rythme et l'organisation des apprentissages. Cela pourra se faire notamment avec un enseignement hybride, des sessions d'été et des sessions exceptionnelles. Il leur permettra également de choisir les compétences qu'ils souhaitent développer, notamment en langues étrangères, en compétences transversales ou « skills » et en travail social, avec la possibilité d'obtenir des certifications dans plusieurs domaines comme le numérique, l'entrepreneuriat et la gestion des projets. Une meilleure visibilité Autre avantage selon Abderrazak Ben Saga, le bachelor, étant le diplôme le plus répandu dans le monde, pourra être considéré comme un passeport international des diplômes délivrés à la fin du premier cycle des études universitaires dans la plupart des pays. «À la différence du système de licence, qui souffre de plusieurs dysfonctionnements et limites en matière de rendement interne et externe, le système du bachelor apporte plusieurs nouveautés et avantages aux étudiants», soutient-il. Il s'agit d'abord, selon lui, de fournir à chaque étudiant un passeport qui comporte toutes les compétences certifiées, particulièrement en matière langues, de skills et de digital. Le bachelor doit ainsi leur «permettre une meilleure visibilité et lisibilité du diplôme à l'international ce qui facilitera grandement la mobilité des étudiants marocains à l'international». Mais encore, selon Ben Saga, il « contribuera à l'ouverture du système éducatif marocain sur les standards internationaux tout en dotant les étudiants des compétences nécessaires pour réussir leurs parcours d'études à l'étranger, s'ils le souhaitent ». Quatre ans d'études A la différence de la licence délivrée au bout de trois années d'études, le bachelor lui en comptera quatre. Dans le détail, il comprendra six modules par semestre, à raison de 45h pour chaque module. Durant la «première année fondatrice», les semestres S1 et S2 seront focalisées sur l'enseignement des modules disciplinaires d'initiation et d'ouverture et sur le renforcement des capacités linguistiques. La deuxième année (S3 et S4) se concentrera sur l'introduction à la filière où seront programmés des modules disciplinaires génériques, ainsi que sur l'acquisition des compétences transversales en communication, l'esprit d'équipe, le leadership, nous explique la même source. En troisième année (S5 et S6), les étudiants recevront une formation plus approfondie sur la filière choisie, alors qu'en quatrième année (S7 et S8), l'accent sera mis sur la spécialisation et la professionnalisation. Pour l'instant, 96 filières sont concernées par le bachelor dans les facultés des sciences, des lettres et des sciences humaines, sciences juridiques, économiques, sociales et celles polydisciplinaires. Il doit être généralisé d'ici l'année prochaine à toutes les université marocaines.