Après avoir plaidé pour l'ouverture d'une enquête sur la «blessure» de la séparatiste Soltana Khaya, le CNDH est désormais la cible de calomnies proférées dans des médias pro-Polisario. A travers des images exclusives, H24info dévoile ce qui s'est réellement passé ce jour-là. Le 16 février courant, le Conseil national des droits de l'homme (CNDH) a adressé un communiqué au parquet plaidant pour l'ouverture d'une enquête sur « la blessure qu'aurait subie Soltana Sid Ibrahim Khaya au niveau du visage». Dans cette correspondance adressée à la Présidence du ministère public, le CNDH dit avoir constaté des «données contradictoires sur les circonstances de l'incident», après qu'une de leurs délégations ait rendu visite à la séparatiste dans son domicile, le 13 février courant. Le lendemain même, l'intéressée a démenti les déclarations du Conseil national des Droits de l'Homme au Maroc (CNDH). «J'annonce à l'opinion publique nationale et internationale, organisations et à la presse que (…) la déclaration du Conseil manque de crédibilité et tout ce qui a été dit est un mensonge», affirme la militante dans un communiqué public où elle assure également que le «CNDH ne lui a jamais rendu visite ni entré en contact avec elle». Connue des autorités Une source proche du dossier, ayant requis l'anonymat, retrace les faits et dément à son tour les allégations de la séparatiste. «Deux membres du CRDH de Laâyoune-Smara se sont rendus à son domicile à Boujdour le 13 février, soit le jour même des faits», explique notre source. Images à l'appui, la même source, explique qu'à «leur arrivée l'une des deux membres du CRDH a immédiatement été reconnue par la sœur de Soltana, El-Waera Khaya (qu'on aperçoit sur la vidéo)». Cette dernière a alors informé Soltana de leur arrivée et leur a dit «d'être témoin de ce qui leur arrivent», poursuit la même source. «Les membres du Conseil ont été invités à entrer et ont pu discuter avec la séparatiste qui a donné sa version des faits et a même montré des vidéos qu'elle aurait filmé au moment des faits», affirme notre interlocuteur. Soltana Khaya affirme quant à elle dans son communiqué qu'elle n'a jamais été en contact avec le CNDH, «ce qui est complètement faux», poursuit notre source. «La même membre du CRDH lui avait d'ailleurs récemment rendu visite durant le mois de décembre, lorsqu'elle disait être victime d'autres agressions similaires», confie-t-il. En réalité, la militante séparatiste est connue des autorités depuis plusieurs années. En 2007, Soltana Khaya avait d'ailleurs été arrêtée à l'Université de Marrakech.
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«Elle prend part à toutes les manifestations depuis cette époque et se rend aux évènements de la pseudo RASD». Pour ses déplacements lors de ces évènements, la séparatiste voyage grâce à un passeport marocain, sans rencontrer de problème, nous explique la même source. Depuis la crise sanitaire du Covid, «la militante organise des rencontres à son domicile et reçoit fréquemment une masse de visiteurs que les autorités empêchent d'entrer», poursuit la même source. «Elle sort souvent de son domicile et proteste férocement contre cette interdiction, qui n'est pas une injustice comme elle pourrait prétendre, mais simplement une mesure qui s'explique par le fait que nous sommes en plein état d'urgence et le regroupement de plusieurs personnes n'est pas autorisé», conclut notre interlocuteur.