La SDL Casa Baia vient de relancer l'appel d'offres concernant l'exploitation de la décharge de Médiouna. L'ouverture des plis est prévue le 10 août prochain. Cet appel d'offres concerne plus précisément le nouveau casier mitoyen à l'ancien site, soit un lot de terrain de 11 hectares dédié à recevoir les ordures de Casablanca en attendant de trancher sur le prochain délégataire de la décharge et l'option appropriée (incinération, valorisation, enfouissement…), rapporte L'Economiste dans son édition du 15 juillet. Les prestations concernent l'exploitation de la décharge contrôlée pendant une durée globale de trois ans reconductibles chaque année, poursuit le média qui précise que le tarif retenu pour les prestations d'enfouissement est de 40 DH/tonne (soit 45,8 MDH pour 1,3 million de tonnes annuelles). Les prestations de traitement des lixiviats ne sont pas comprises dans cet appel d'offres et feront l'objet d'une prestation indépendante.
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L'exploitant devra assurer le fonctionnement de la décharge contrôlée 24h/24 et 7j/7 sans interruption pendant toute la durée du marché, en mettant en place les moyens humains et matériels requis. Selon Aujourd'hui le Maroc, le site comprendra également un bassin de stockage des lixiviats de 1,5 ha, un parking en enrobé et pistes d'accès, trois ponts-bascules, un bâtiment administratif, une loge gardien, un local pour les ponts-bascules, des sanitaires et local de lavage avec magasin. Selon leur source, «un autre casier sera aménagé, dans la zone de ce site, par les soins du maître d'oeuvre et mis à la disposition de l'exploitant en cas de reconduction du marché». Chaque jour, la décharge contrôlée devrait recevoir l'équivalent du tonnage (3.614 t comme moyenne journalière) accumulé par les déchets collectés sur le territoire de la ville de Casablanca ainsi que celui des communes avoisinantes: Mediouna, Mejjatia Ouled Taleb, Sidi Hajjaj Oued Hassar, Tit Mellil, Lahraouiyine et l'Etablissement de coopération intercommunale Al Baida composé des communes de Dar Bouazza, Ouled Saleh, Ouled Azzouz, Bouskoura et Nouaceur. Selon le cahier des charges, l'adjudicataire devra entre autres couvrir et compacter quotidiennement les zones de déchets par les matériaux de couverture, assurer la confection et l'aménagement des digues périphériques des zones d'enfouissement, éviter tout risque d'instabilité du massif de déchets, ainsi que réduire les nuisances olfactives, limiter la propagation des déchets dans l'atmosphère et le risque d'incendie.
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En termes de ressources humaines, le site nécessite au moins une équipe composée notamment d'un directeur d'exploitation, un responsable d'exploitation, un technicien, quatre chefs d'équipes, sans oublier les conducteurs d'engins, guideurs, agents de pesage, mécaniciens, vigiles… équipe renforcée par des moyens matériels (quatre bulldozers, un compacteur, deux pelles hydrauliques, deux chargeurs sur pneus, flotte de camions, six pompes mobiles...). «La durée trop courte du contrat, soit 1 an reconductible jusqu'à 3 ans, n'incitera pas les entreprises à postuler», selon une source bien informée auprès de L'Economiste. De plus, le cahier des charges inclut une mesure contraignante pour neutraliser l'activité des quelques 3.000 à 4.000 chiffonniers. En effet, l'entreprise adjudicataire encourt une pénalité de 500 DH/personne étrangère identifiée sur le site. Cette mesure pourrait avoir de lourdes conséquences sur ce secteur informel, souligne le quotidien qui rappelle à cette occasion que le projet de centre de tri (dont la CUC a déjà encaissé la subvention du département de l'Environnement) semble pour le moment compromis. Les futurs exploitant et mode d'exploitation n'étant toujours pas sélectionnés par les responsables communaux.