L'absentéisme parlementaire a été sévèrement pointé du doigt dans un communiqué publié par le bureau de la chambre des représentants, à l'issue de sa réunion hebdomadaire. La saga de la Chambre des représentants et ses députés fantômes est loin de son dénouement. La saison parlementaire en cours a enregistré un nombre record d'absences et ce malgré les mises en gardes du président Habib El Malki, et les sanctions appliquées aux députés absentéistes. C'est ce que nous apprend Al Massae dans son édition du vendredi 24 janvier. « Le bureau de la chambre des représentants dénonce la propagation de tels phénomènes négatifs qui nuisent à l'image de l'institution législative et envisage de prendre des mesures juridiques pour dissuader les députés absentéistes de récidiver », indique le quotidien arabophone. Et d'ajouter que la présidence de la Chambre des représentants et les présidents des groupes parlementaires devraient appliquer les articles 105 et 106 du règlement intérieur. L'article 105 du règlement intérieur oblige les membres des commissions permanentes de participer à ses travaux tandis que l'article 106 évoque les prélèvements sur les indemnités mensuelles en fonction des jours d'absence du parlementaire. Ce dispositif actuel qui organise la lutte contre l'absentéisme stipule que cinq absences justifiées sont acceptées. Si le député persiste dans ses absences, le bureau procède à la retenue à la source sur les indemnités du parlementaire à hauteur de 1.000 DH pour chaque absence.
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Et ce n'est pas tout. Les noms des députés qui s'absentent aux réunions des commissions parlementaires sont dévoilés lors de ces réunions ou des séances plénières conformément aux dispositions de l'article 147 du règlement intérieur de la chambre des représentants. Notons que certains groupes parlementaires proposent de revoir le plafond des sanctions qui se limitent juste à des ponctions sur les indemnités des députés champions en absentéisme. Ils veulent également mettre en place des mécanismes susceptibles de vérifier l'authenticité des certificats médicaux qu'ils apportent pour justifier les nombreux cas d'absence.