Des dizaines de chiens ont été abattus mardi 10 décembre par les services municipaux de Dar Bouazza. Contraire à la démarche du ministère de l'Intérieur, qui vient d'interdire l'abattage des chiens errants à l'aide d'armes à feu ou par recours à l'empoisonnement, cet événement a beaucoup indigné la Toile. Malgré les récents accords de partenariat et de coopération avec les secteurs de l'agriculture et de la santé, ainsi que l'Autorité vétérinaire nationale, visant à lutter contre le phénomène des chiens errants par des opérations de stérilisation sur ces animaux, l'abattage d'animaux pourtant stérilisés et vaccinés se poursuit dans les rues de Dar Bouazza. Les images choquantes de cadavres de chiens ensanglantés, filmées et partagées par les internautes sur les réseaux sociaux, ont été pour la plupart censurées.
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=3230989966970914&set=a.375837045819568&type=3 La nouvelle approche adoptée dernièrement par le ministère vise à stériliser les chiens errants éparpillés dans les villes, les numéroter et les vacciner contre la rage, avant de les ramener chez eux, ce qui « permettra de réduire progressivement la stabilité de leur nombre », selon un rapport publié par le ministère de l'Intérieur pour dresser le bilan de l'année 2019, lit-on sur le site électronique challenge.ma. Cette approche a été adoptée expressément au regard de «la gravité de l'utilisation des armes à feu, ainsi que la prévention de l'utilisation de strychnine toxique pour l'éliminer en milieu urbain afin d'éviter les effets négatifs de ce produit chimique sur l'environnement.»
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Pour lutter contre le phénomène des chiens errants, le ministère de l'Intérieur a également alloué un montant de trois millions de DH afin d'acheter des voitures pour récupérer les animaux conduites par des groupes d'agents de propreté. Le quotidien note enfin que près de 140.000 chiens errants sont collectés chaque année par les bureaux de santé collectifs. Plus de 65.000 personnes sont vaccinées chaque année contre la rage, et un traitement préventif coûte, par personne et selon les cas, entre 600 et 800 DH. 287 centres de lutte contre la rage dispensent le traitement gratuitement.