Les secours estiment que «5 à 8 victimes» pourraient se trouver ensevelies sous les gravats des trois immeubles qui se sont effondrés lundi. Il fallait malheureusement s'y attendre. Près de 24 heures après l'effondrement de deux immeubles dans le centre de Marseille, les secours ont retrouvé deux victimes mardi matin. Leurs identités n'ont pas été révélées, on sait simplement qu'il s'agit d'un homme et d'une femme. Présent sur place lundi soir, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, avait témoigné de son manque d'optimisme quant à l'issue probable des recherches: il y a «peu de chance que l'on puisse trouver des poches de survie». En fin d'après-midi, l'effondrement d'un troisième édifice mitoyen est venu écraser les ruines du matin et les derniers espoirs de secourir d'éventuels survivants. Les autorités estiment que «5 à 8 victimes» pourraient se trouver ensevelies. Malgré tout, les recherches se sont poursuivies pendant la nuit sans discontinuer, alternant travaux avec une imposante grue, une pelleteuse ou directement à mains nues. Une épaisseur de 15 mètres de gravats a pu être fouillée. À l'aube, les marins-pompiers ont achevé de dégager les gravats effondrés sur la rue d'Aubagne elle-même, y retrouvant une voiture totalement aplatie. . Lire aussi: Au moins 9 disparus dans l'effondrement de deux immeubles anciens à Marseille L'un des deux bâtiments qui s'est effondré, au 63 de la rue d'Aubagne, était «fermé et muré», selon la mairie, qui l'avait racheté après avoir pris un arrêté de péril en 2008. Des photos publiées par le quotidien La Provence témoignent de l'état de délabrement total de l'édifice. Au numéro 65, dans l'autre immeuble, 9 appartements sur 10 étaient en revanche habités, au-dessus d'un commerce vacant au rez-de-chaussée. En copropriété, il avait fait l'objet le 18 octobre «d'une expertise des services compétents qui avait donné lieu à la réalisation de travaux de confortement permettant la réintégration des occupants». «Ce dramatique accident pourrait être dû aux fortes pluies qui se sont abattues sur Marseille ces derniers jours», selon une hypothèse avancée par la mairie, qui a évacué et relogé 100 habitants des immeubles à proximité. Mais plusieurs représentants de l'opposition ont fait le lien avec l'ampleur du problème du logement indigne à Marseille, notamment dans le centre.