Malgré le temps indécis, et l'heure de sommeil supplémentaire dont nous ne bénéficierons finalement pas, le week-end s'avère riche en rencontres artistiques et culturelles. Petite sélection des événements à ne pas manquer. * Théâtre. «Que Dieu Répare Allah islah» de Youssef Lahrichi Après plusieurs représentations à guichets fermés, le vaudeville à succès de la troupe 19h Théâtre se rejoue ce soir au profit de l'association Riad Al Amal. Une pièce 100% marocaine, en darija, qui met en lumière les déboires d'une famille sous le joug de «Si Mustapha». Ce père violent aux principes archaïques éduque ses trois filles à la dure et Nezha, Kawtar et Farah ne vont pas réagir de la même façon. Quand l'une est plutôt timide et obéissante, l'autre tente de subvertir l'ordre familial établi. Un chamboulement a lieu lorsqu'une personne s'introduit dans leur vie... Quand ? Vendredi 26 octobre à 21h Où ? Studio des Arts Vivants, Route d'Azzemmour, Casablanca. Tél.: 05 22 97 93 20
* Festival. Taragalte 2018 Pour sa 9ème édition, le festival de Taragalte rend hommage à Antoine de Saint-Exupéry, auteur français rendu célèbre pour son Petit-Prince, dont le voyage initiatique évoque le désert. En ouverture du festival, une soirée nomade « Voix du Désert » avec les artistes Ajial Mhamid, Daraa Tribes et Taragalte Generation. D'autres activités auront lieu comme des conférences sur Antoine de Saint-Exupéry et son rapport au désert, un atelier d'observation des étoiles commenté par un astronome, un atelier «malhafa» soit le vêtement traditionnel des femmes du Sahara animé par Oum, marraine de l'événement. Programme complet ici. Quand ? Du 25 au 28 octobre Où ? M'Hamid El Ghizlane
* «L'empreinte de la mémoire» de Mohamed Mourabiti Absent de la scène artistique de la capitale depuis dix ans, l'artiste autodidacte signe son grand retour avec une exposition mêlant poésie et écriture. Tout en gardant son identité artistique et ses inspirations originelles (les traditions, la spiritualité et l'ancrage à la terre), il innove en effilochant les lignes, en alternant petits et grands formats, en osant des formes et motifs nouveaux comme le triangle ou les fleurs. Un univers riche et doux qui éblouit par sa spiritualité et fait rempart au matérialisme moderne. Quand ? Jusqu'au 30 novembre 2018 Où ? Galerie Abla Ababou, 57, avenue Mehdi Ben Barka, Rabat. Tél.: 05 37 65 33 66
* Projection. « Leila et les loups » de Heiny Srour Dans le cadre du programme «Arabiyat», initié par la Cinémathèque de Tanger et consacré aux femmes du monde arabe vues par les femmes cinéastes de la région, plusieurs projections, rencontres, tables rondes et colloques auront lieu. L'Uzine s'intègre dans ce programme en projetant «Leila et les loups», un film réalisé en 1984 par la Libanaise Heiny Srour. C'est l'histoire de Leila, étudiante libanaise en exil et en lutte contre le conformisme de la version coloniale et masculine de l'Histoire. Elle part à la recherche de la mémoire collective des femmes palestiniennes et libanaises. La réalisatrice traduit en images les rôles de ces femmes dans leurs combats nationaux, loin de la tradition narrative de la littérature des Milles et une nuits. Quand ? Samedi 27 octobre à 20h Où ? L'Uzine, 19 boulevard Mouatamid Ibnou Abbad, ancienne Route de Rabat, Casablanca
* Concert. L'maâlem Saad Tiouly Amateurs de musique gnaoua, si vous ne connaissez pas encore Saad Tiouly, c'est l'occasion de le découvrir. A seulement 22 ans, cette star du guembri a joué aux côtés de Marcus Miller ou Nikwest (bassiste de Prince) lors de jam sessions et revisite avec son groupe le répertoire traditionnelle de la musique gnaoua. Dans le cadre de sa tournée au Maroc, il fait escale à Rabat pour un concert de folie aux rythmes des percussions. Quand ? Samedi 27 octobre à 20h Où ? Louzin Film Industry, 15, rRue Suisse, L'océan, Rabat