Une centaine de toilettes publiques à 600.000 DH l'unité. C'est le projet de la ville de Casablanca qui a déclenché la polémique et mis les élus dans l'embarras. Une situation qui augure d'une crise au sein du conseil de la ville. Le conseil de la ville de Casablanca, présidé par le pjdiste Abdelaziz El Omari, a l'intention de lancer en octobre prochain un projet qui consiste en l'installation des toilettes publiques à Casablanca. Le projet devrait être chapeauté par la société Casa Aménagement et coûterait 60 MDH, pour la construction de 100 unités à raison de 600.000 DH par toilette. Cette «annonce» a provoqué la colère des Casablancais et suscité un vif débat sur les réseaux sociaux. Hormis le prix, c'est le timing et la façon de préparer ce texte détaillant ce projet qui agace certains élus, dont certains membres de la coalition qui dirige actuellement le conseil de la ville. Joint par H24info, Ahmed Benboujida, président de la commission des infrastructures publiques et biens communaux, a exprimé son étonnement suite à cette «initiative» prise sans concertation avec l'ensemble des composantes du conseil, se dédouanant ainsi de toute «responsabilité». Silence radio «Je ne suis plus surpris de ce qui se passe et la façon de faire du PJD à Casablanca», insiste-t-il avant d'ajouter: «je n'ai toujours pas reçu l'ordre du jour de la prochaine réunion du conseil alors qu'on gère ensemble les affaires de la ville». Le membre du RNI confirme que la décision a été prise par le maire et certains de ses proches, mais le parti de la lampe essaye de faire marche arrière sur cette mesure, qui suscite la colère des Casaouis. «Tous les élus du PJD à Casablanca se sont rencontrés lundi soir pour discuter de l'ordre du jour et donc, de cette mesure», ajoute notre interlocuteur. Le maire de la ville et les vice-présidents du conseil n'ont pas répondu à nos sollicitations. Nos appels et messages sont restés sans réponses. Le seul membre du PJD qui a bien voulu nous en dire plus est Lakhdar El Hamdani, président de la commission du budget-finances et programmation. L'argentier du conseil de Casablanca nous explique qu'il intervient qu'après l'adoption des textes. «Une récente circulaire du ministre de l'Intérieur interdit au président de la commission du budget d'assister aux travaux de la commission des partenariats et des relations extérieures qui gère le contrat. Donc, je n'ai pas d'informations sur le sujet», déclare-t-il. Pour le moment, les élus se renvoient la balle et chacun estime le coût politique d'un tel projet pour le défendre ou l'utiliser contre ses adversaires.