Dans son rapport d'activité 2017, la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a fait part de sa détermination à élargir le cercle des détenus bénéficiaires du programme de formation professionnelle. Un programme mis en place en partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) et le ministère concerné qui jouent des rôles importants dans la mise en œuvre de ce programme, à travers l'équipement des centres pédagogiques et la fourniture des outils de travail et d'encadrement nécessaires. Grâce à ce travail participatif, le nombre de centres pédagogiques est passé de 51 en 2016 à 58 en 2017, bénéficiant à plus de 9.409 détenus dans les différentes filières agricoles et professionnelles disponibles au titre de l'année scolaire 2016/2017, contre 7.539 bénéficiaires au cours de l'année scolaire 2015/2016, soit une augmentation de plus de 25%, relève le rapport. Dans l'optique de diversifier et enrichir les filières, 50 branches ont été ouvertes en 2017, outre le lancement de nouvelles formations dans le domaine de l'industrie automobile dans 3 centres de formation professionnelle et ce, dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de partenariat, signée entre la DGAPR, l'OFPPT, la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus et l'Association marocaine pour l'Industrie et le commerce automobile (AMICA), ayant pour objectif de former les détenus qui sont sur le point d'être libérés, dans le domaine des métiers automobiles afin de les réintégrer dans le marché du travail. Par ailleurs, un total de 158 détenus ont bénéficié de formations dans les branches « l'emballage des sièges de voitures » et "câblage de voitures", indique le rapport, notant que la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus se charge de l'accompagnement des bénéficiaires après leur libération conformément à l'article 7 de ladite convention. Le rapport cite aussi les nouvelles initiatives lancées par la DGAPR. Il s'agit d'un programme d'enseignement de la conduite, avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), basé sur des leçons théoriques et pratiques via un simulateur de conduite. En effet, la DGAPR va œuvrer, en coordination avec le ministère de l'Equipement et du Transport, à organiser des examens pour les détenus bénéficiaires, dont le nombre est estimé à 300 chaque année, afin qu'ils puissent obtenir un travail stable après la fin de la peine d'emprisonnement.