Le président américain, qui n'a pas apprécié les critiques formulées à son encontre par les deux dirigeants, a réagi dans une salve de tweets. Le sommet, qui débute ce vendredi, promet d'être houleux. Le ton est donné. À quelques heures du sommet du G7, qui se déroule ce vendredi et samedi au Canada, Donald Trump a fait comprendre qu'il ne reculerait devant rien sur les sujets commerciaux, au cœur de tensions entre lui et les 6 autres pays du groupe (Canada, France, Allemagne, Italie, Grande-Bretagne et Japon). Dans une série de tweets, le président américain a réagi aux déclarations d'Emmanuel Macron et du premier ministre canadien Justin Trudeau qui, hier, ont attaqué frontalement sa politique commerciale, qualifiant ses arguments de «risibles». «Merci de dire au premier ministre Trudeau et au président Macron qu'ils imposent aux Etats-Unis des taxes massives (…)», répond Donald Trump, ajoutant: «Hâte de les voir demain». https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1004846478253273088 Le président américain s'en est pris directement à un Justin Trudeau «tellement indigné», lui rappelant les «près de 300%» de taxes imposés par le Canada sur le lait, «tuant notre agriculture». https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1004871827406061573 Dans un autre tweet, l'Union européenne et le Canada en prennent pour leur grade: «Levez vos taxes et barrières ou nous allons faire mieux que vous!», lance-t-il. https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1004909785547001856 Front commun des Européens Dans ce contexte, difficile d'imaginer un quelconque compromis entre Donald Trump et ses alliés ce week-end au sujet des droits de douane imposés la semaine dernière sur les importations d'acier et d'aluminium. Les quatre Européens, Emmanuel Macron, Angela Merkel, Theresa May et Giuseppe Conte, ont décidé de se réunir juste avant le début du sommet, afin de souder leur alliance face à Donald Trump. L'Allemagne et l'Italie, plus exposés aux représailles commerciales que d'autres Européens, pourraient en effet être tentés de faire des compromis avec les Etats-Unis. «Je suis convaincu que l'Europe tiendra son unité et la tiendra dans la durée sur ces sujets», a pourtant affirmé Emmanuel Macron, promettant un front commun, y compris avec le Japon. «Peut-être que ça est égal au président américain aujourd'hui d'être isolé mais nous ça nous est aussi égal d'être à six si besoin était», a prévenu le chef de l'Etat français. Des rencontres bilatérales sont programmées entre Donald Trump, Emmanuel Macron et Justin Trudeau. Mais difficile d'imaginer un communiqué final commun signé par les Etats-Unis qui, comme le souhaite le G6, évoquerait un multilatéralisme «responsable», l'accord de Paris sur le climat et ne devra pas dire que l'accord nucléaire iranien est caduc. Le verdict est attendu samedi, à la fin du sommet. Donald Trump sera le premier à le quitter, quelques heures avant ses homologues. Il s'envolera directement vers Singapour pour son sommet du 12 juin avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.