La bataille pour la reprise par les forces progouvernementales du port de Hodeida au Yémen, tenu par les rebelles, a coûté la vie à plus de 100 combattants en moins d'une semaine, ont indiqué des sources médicales et militaires aujourd'hui. Les troupes fidèles au Président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, appuyées par une coalition militaire commandée par l'Arabie saoudite, avaient avancé il y a quelques jours à une vingtaine de km de la ville de Hodeida (ouest) d'où elles cherchent à chasser les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran. Hodeida, sur la mer Rouge, est le principal point d'entrée des importations et de l'aide humanitaire au Yémen, pays pauvre et en guerre depuis 2015. La coalition affirme, elle, que Hodeida est aussi un point de départ pour des attaques rebelles contre des navires et le lieu par lequel l'Iran livrerait des armes aux Houthis, ce que Téhéran dément. L'offensive est appuyée par l'aviation de la coalition et son centre de commandement est piloté au sol par les forces des Emirats arabes unis, membres de cette coalition. C'est la prise totale de Sanaa par les rebelles, début 2015, et de vastes pans du territoire yéménite qui a poussé l'Arabie saoudite voisine à intervenir à la tête d'une coalition militaire pour stopper la progression des Houthis et par extension l'influence de son rival iranien. L'ONU a dit craindre que l'opération militaire en cours n'affecte l'acheminement de l'aide humanitaire, dont 70% arrive au Yémen par le port de Hodeida, alors même que certaines régions du Yémen sont au bord de la famine. En novembre 2017, après le tir d'un missile balistique rebelle vers Ryad, la coalition avait instauré un blocus total du port de Hodeida, avant de l'assouplir sous la pression internationale. La guerre au Yémen a fait quelque 10.000 morts.