Pour les autorités espagnoles, le Maroc est responsable d'une bousculade qui s'est produite le 22 janvier dernier dans le passage frontalier de «Barrio Chino» («Quartier chinois »), causant la mort d'un porteur et faisant plusieurs blessés. En réponse à une question formulée par le sénateur Bildu Jon Iñarritu, le gouvernement espagnol a déclaré que la bousculade meurtrière a été provoquée du côté marocain. En effet, le parlementaire basque a posé, au lendemain du drame, les questions suivantes: «Quelle a été la chronologie des faits? Qu'est-ce qui a provoqué la bousculade? Quelles mesures va prendre le gouvernement pour éviter une situation similaire?». Madrid a publié sa réponse jeudi dernier, expliquant que «dix personnes sont restées coincées dans le passage, dont la capacité ne devrait pas excéder une personne», rapporte El Faro de Melilla. Deux personnes sont alors «tombées au sol» et ont été «piétinées» par les autres. Et de continuer: « Au du de la gravité de la situation et du fait que ces personnes présentaient des symptômes d'asphyxie, il a été demandé aux autorités marocaines de libérer de leur côté la ruée de gens afin de faire sortir les blessés», car «cela était impossible du côté opposé». Un des blessés avait «apparemment perdu connaissance» et les fonctionnaires de police ont pratiqué une «réanimation cardio-pulmonaire». A l'arrivée des services médicaux, il a été transféré à l'hôpital Comarcal dans un état stable, mais la Policia Nacional a été «informée plus tard de la mort du citoyen marocain», détaille le gouvernement espagnol, ajoutant qu'il y avait «entre 6000 à 7000 personnes» essayant d'entrer à Melilla. Quant aux mesures à prendre pour éviter un autre drame similaire, Madrid rappelle que «la bousculade s'est produite du côté marocain de la frontière, où le maintien de l'ordre revient aux autorités souveraines dudit pays». «Il ne revient donc pas au gouvernement de l'Espagne de juger le travail des autorités marocaines sur le contrôle et la régulation du transit de personnes et de marchandises sur son territoire», conclut la réponse.