Dans une lettre adressée à Bourita, le Burkina Faso remercie le Maroc pour son soutien dans la levée de la suspension de son adhésion à l'Union africaine    Le Polisario sera-t-il exclu du prochain sommet UE-UA ?    UA : Niger et Gabon saluent l'initiative du Maroc pour la réintégration des pays en transition politique    Maroc-Espagne : Albares se félicite de l'instauration du "meilleur climat de coopération jamais atteint"    Secteur extractif : une bonne dynamique à fin 2024    Q. CDM 26 (AMSUD) : L'Argentine humilie le Brésil !    Francia: El CFCM anuncia que el Aïd el Fitr será este domingo    Morocco's oil deal with Israeli firm sparks debate in Spanish Senate    Eliminatoires Mondial-2026 : le Maroc surclasse la Tanzanie, un point le sépare du frisson américain    Communiqué officiel démentant des déclarations attribuées à Amr Moussa concernant le Maroc    Espagne : Les explorations pétrolières israéliennes au Sahara examinées au Sénat    Kénitra : L'Institut Royal de Police met en valeur les talents de récitation du Coran    France : Le CFCM annonce l'Aïd el Fitr ce dimanche    Un homme en crise de démence saccage la gare de Rabat avant d'être interné à l'hôpital Ar-razi    Immigration clandestine : deux suspects interpellés à Tétouan et Chefchaouen    Sogelease réalise un chiffre d'affaires de 2,41 milliards de dirhams en 2024    La décarbonation, 4ème révolution de l'aéronautique (CEO d'Airbus)    Granal, filiale d'Africorp Mining, accueille Red Med Private Equity dans son capital    Foot: Les Lionnes de l'Atlas affrontent la Tunisie et le Cameroun en amical    Germany withdraws Moroccan peppers over excessive pesticide residues    LG récompensé pour son excellence en design aux iF Design Award 2025    Sous l'égide du Maroc, une Afrique qui dialogue, écoute et bâtit la paix    Droits de l'Homme : Les réalisations du Maroc mises en exergue à Londres    Syrie : La mort d'une enfant marocaine dans le camp d'Al-Roj fait réagir les familles    « Tourat Al Maghrib » : une série documentaire d'envergure pour valoriser le patrimoine marocain    Nass El Ghiwane, Saïd Tichiti et Kader Tarhanine célèbrent les 20 ans du Festival des Nomades    Syrie : Plusieurs morts dans une attaque de char israélien dans le sud    L'administration Trump partage par erreur avec un journaliste des informations militaires confidentielles    Ethiopie. Les réformes économiques portent leurs fruits    Elim Coupe du monde 2026. Programme de la 6ème journée    Q. CDM 26 / Lundi : Tunisie, Côte d'Ivoire et Ghana en tête de leurs groupes    Algérie: de l'offensive contre la France à la soumission de Tebboune    « Hola Bamako », appelle à la solidarité entre les peuples    Platini et Blatter de nouveau acquittés en appel en Suisse    Tbib Expert – Episode 46 : Comment améliorer la digestion naturellement pendant le Ramadan?    Ramadan et les nomades de l'Oriental : Quand simplicité rime avec spiritualité    La Fondation Jardin Majorelle et la Fondation Ali Zaoua ensemble pour l'accès à la culture des jeunes Marocains    Notation : la gestion de la dette, un facteur déterminant    La 18ème édition du Moussem de Tan-Tan du 14 au 18 mai    Les prévisions du mardi 25 mars    Mondial 2026: Le Maroc proche d'une qualification historique après seulement 5 matchs    CAN U17 (Maroc-2025): Le sélectionneur national Nabil Baha dévoile la liste des joueurs convoqués    Q. CDM 26 / Maroc-Tanzanie: Ce mardi, est-ce la soirée de la qualification ?    Le port de Tanger Med en tête de l'Afrique et de la Méditerranée, renforçant sa position mondiale    Le sommet des contradictions : L'Algérie et l'Afrique du Sud soutiennent le droit à l'autodétermination du Sahara marocain, mais refusent de l'appliquer sur leurs propres territoires    Clôture de la 4è édition du festival "Ramadanesques de Tanger métropole"    Un linguiste néerlandais consacre 40 ans à la compilation d'un dictionnaire Tachelhit-Français    Découverte d'une structure souterraine massive sous les pyramides de Gizeh    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sept ans après, que reste-t-il du 20 Février?
Publié dans H24 Info le 20 - 02 - 2018

Le mouvement du 20 Février peut-il renaître de ses cendres, sept ans après son éphémère apparition qui avait secoué la classe politique lors du printemps arabe? Réponses de chercheurs universitaires.
Sept ans après, le mouvement du 20 Février est toujours présent dans les esprits des Marocains. Preuve en est, des syndicats l'ont commémoré cette semaine en organisant des manifestations à Rabat et à Casablanca. Acteurs associatifs ou activistes qu'ils soient dans le nord à Al Hoceima, dans le sud à Zagora ou à l'Est à Jerada brandissent régulièrement les slogans du mouvement.
Des hommes politiques aussi y font de temps en temps allusion dans leurs déclarations. Comme Moulay Ismail Alaoui, ancien secrétaire général du PPS qui a récemment déclaré que le Maroc a besoin d'un deuxième 20 Février.
Alors, où en est vraiment ce mouvement et peut-il encore rebondir?
Interrogé sur ce point, Aziz Idamin, chercheur en sciences politiques estime que les déclarations de Moulay Ismail Alaoui appelant à la nécessité d'un deuxième 20 Février relèvent plus du registre du discours partisan et de la surenchère politicienne puisque qu'elles ont été prononcées dans le contexte du limogeage de ministres du PPS, en octobre dernier.
«Si l'on remonte le temps, on va découvrir que le PPS figure parmi les partis qui se sont opposés au mouvement avant sa manifestation. Son bureau politique avait alors rejeté le mouvement le considérant comme un complot étranger et un acte déraisonnable», rappelle Aziz Idamin.

« L'esprit du mouvement taraude le système »
Un deuxième 20 Février est-il donc à jeter à l'eau? Pour Aziz Chahir, auteur du livre Qui gouverne le Maroc, assure que le mouvement bien qu'éphémère et ne disposant pas de cheminement idéologique ou d'une base militante qui s'inscrivent dans une configuration historique, est toujours présent dans l'esprit des Marocains et dans leur imaginaire collectif.
«Abstraction faite de la composition sociologique de ses acteurs, des individus, des processus de mobilisation, des actions revendicatives, du leadership, autant d'éléments qui méritent qu'on s'y attarde, l'idée du 20 Février est bien ancrée. Le mythe est là pour durer. La mue de ce mouvement va se perpétuer avec d'autres acteurs qui vont se l'approprier sous d'autres bannières, avec d'autres revendications», pense Aziz Chahir.
Et d'ajouter: «Bien que le Makhzen ait réussi à négocier le virage, à endiguer le mouvement et que son corps soit mort, l'esprit du mouvement est toujours là pour tarauder le système».
Les politiques gouvernementales sont toujours les mêmes
Pour sa part, Aziz Idamine estime qu'«le mouvement du 20 Février est difficilement reproductible, car il est apparu à un moment historique qu'a traversé le Maroc. Et ce, pour diverses considérations ayant trait notamment aux mutations que connait la région et le monde actuellement».
Toutefois pour cet universitaire, l'idée portée par le mouvement sur des revendications sociales, d'appels à une justice sociale, à une vie décente, à lier responsabilité et réédition des comptes, d'appels à des réformes politiques se retrouve dans les Hirak du Rif, de Jerada, de Zagora…
Cette idée a ainsi pris une nouvelle forme, et n'est plus cantonnée à l'axe Casa-Rabat, mais se développe dans les périphéries. Malgré cela, il n'y a toujours pas de mouvement capable de créer ce choc politique qu'a produit ce phénomène né sur les réseaux sociaux à l'ère du printemps arabe et dont a résulté la réforme de la Constitution en 2011, souligne le politologue.
Aujourdhui, on ne peut que constater que les politiques gouvernementales sont toujours les mêmes. «L'élite politique n'a pas changé, les mêmes alliances hybrides entre droite et gauche, islamistes et progressistes sont toujours de mise. On manque toujours d'un pôle progressiste capable de répondre aux aspirations de la jeunesse», conclut cet universitaire.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.