La ville de Outat El Haj dans la province de Boulemane a vécu ces derniers jours au rythme des manifestations. En cause: le décès mardi dernier d'un vendeur ambulant et les conditions de son hospitalisation jugées déplorables par les habitants. Les populations de Outat El Haj ont protesté ces derniers jours contre les manquements des services de santé lors de la prise en charge de la victime d'un accident survenu lundi dernier. En effet, suite à une collision entre sa charrette et des blocs de pierre laissés par un chantier de travaux publics, ce vendeur ambulant âgé de 54 ans n'a pas pu recevoir les soins nécessaires dans les infrastructures hospitalières de la ville. Il a dû être transféré d'urgence au CHU Hassan II de Fès mais a succombé à ses blessures, ont relayé plusieurs journaux. Les manifestants ont ainsi déploré la marginalisation de la ville, l'absence d'effectifs, d'infrastructures et d'équipements médicaux, pointant du doigt la faillite du secteur de la santé dans la ville.
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Le ministère nie tout manquement De son côté le ministère de la Santé avait réagi mardi à ce décès, affirmant qu'aucun manquement n'est à reprocher à ses services lors de la prise en charge du défunt. «Grièvement blessé dans cet accident produit dans le périmètre urbain d'Outat El Haj, ce citoyen a été admis aux urgences de la même ville à 13h15, où les examens médicaux prodigués ont démontré que son état de santé est très critique, nécessitant son transfert d'urgence au CHU Hassan II à Fès», relate le ministère dans un communiqué. «En accord avec sa famille et après les soins nécessaires dispensés pour stabiliser son état de santé, la victime a été évacuée par ambulance vers Fès. Mais à 40 km d'Outat El Haj, elle a succombé à ses blessures», ajoute la même source. La police judiciaire convoque des manifestants de la gauche Suite aux manifestations qui ont secoué la ville, la police judiciaire de la commune de Missour a convoqué mercredi plusieurs militants de la gauche, notamment de la fédération de la gauche démocratique, de l'AMDH (l'Associaion marocaine des droits de l'homme), ainsi que du parti Annahj Addimocrati. En réaction, Nabila Mounib, secrétaire général de la FGD, a condamné ses arrestations les assimilant a des tentatives de brimer les protestataires et de porter atteinte au droit de manifester, garanti par la Constitution.