Le Maroc a signé récemment un accord pétrolier avec la société pétrolière italienne ENI annonçant des explorations pétrolières au large des côtes marocaines près de Tarafaya. Cet accord inquiète les ONG écologistes des Iles Canaries. Le 21 décembre dernier, L'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et la société pétrolière italienne ENI ont annoncé la signature d'un accord pétrolier portant sur la zone offshore nommée « Tarfaya Offshore Shallow » située au large des villes de Sidi Ifni, Tan Tan et Tarfaya. En vertu de cet accord, la société italienne a obtenu un permis d'exploration à Tarfaya Offshore. Face à cette décision, des ONG qui militent pour la protection de l'environnement dans les Iles Canaries ont exprimé leurs inquiétudes et refusent toute prospection près des côtes canariennes « à cause des menaces que pose l'exploration aux écosystèmes marins », précise Pedro Hernandez, militant pour l'environnement, à la chaîne télévisée locale Lancelot medios. La zone d'exploitation pétrolière dépasse 23.000 kilomètres carrés et atteint une profondeur de 1 000 mètres. L'impact de ces forages arriverait selon les estimations des ONG jusqu'aux côtes de Lanzarote et de Fuerteventura. « Le gouvernement des îles Canaries, l'Espagne et l'UE doivent défendre leurs intérêts parce qu'il s'agit d'une menace contre l'environnement et qu'il n'y a pas de frontières marines » entre les deux pays, selon Perdro Hernandez. Les ONG militantes pour la protection de l'environnement aux Iles Canaries s'étaient déjà opposées en 2013 à un projet similaire et une autorisation de forage accordée par l'Espagne au groupe pétrolier Repsol. Ce dernier avait décidé d'abandonner finalement le projet d'exploration, après avoir constaté l'insuffisance des ressources des hydrocarbures dans la même zone marine.