Les présidents des assemblées parlementaires arabes ont exprimé, jeudi à Rabat, leur refus catégorique de toute atteinte au statut juridique, politique et historique de la ville de Jérusalem. Dans leur déclaration finale publiée à l'issue de la session extraordinaire de l'Union interparlementaire arabe, consacrée aux derniers développements de la cause palestinienne, les présidents des parlements arabes et ceux qui les représentent ont été unanimes à rejeter la décision du président des Etats-unis, Donald Trump, concernant Jérusalem, soulignant que le fait de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade américaine est « sans fondement et illégale ». Lors de cette réunion convoquée par le président de l'Union, président de la Chambre des Représentants, Habib El Malki, les participants ont affirmé que la décision américaine qui porte atteinte à la légitimité et au droit internationaux, disqualifie les USA de jouer le rôle de parrain de paix, puisqu'ils ont choisi de se constituer partie ennemi et non pas un arbitre dans les négociations de paix entre Palestiniens et Israeliens. Les parlementaires, qui ont condamné la décision américaine, ont annoncé la création d'une commission parlementaire chargée d'effectuer des visites et de mener des contacts avec l'Union interparlementaire et les groupes parlementaires géo-politiques au sein de l'Union, outre les parlements continentaux, nationaux et régionaux, afin de les sensibiliser quant au danger de cette décision et de ses répercussions sur le processus de paix au Moyen-orient et sur la situation de la ville de Jérusalem et ses sacralités. Ils ont également mis en avant la nécessité d'une action commune pour promouvoir le statut juridique de Jérusalem, tel reconnu à l'échelle internationale, et décidé de conjuguer les efforts en vue de construire un siège au profit du Conseil national législatif palestinien à Jérusalem. Dans ce cadre, l'Union interparlementaire arabe a réitéré son soutien à la lutte légitime du peuple palestinien pour mettre fin à l'occupation israélienne et édifier un Etat palestinien avec Al Qods Al Charif comme capitale, selon les frontières du 4 juin 1967, et exprimé son refus de toutes propositions ou tentatives visant à imposer une solution qui ne répond pas aux droits du peuple palestinien, conformément à la légitimité internationale, mettant l'accent sur le soutien et la protection du président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Les parlementaires arabes ont également exprimé leur refus catégorique de la position de l'administration américaine concernant le non renouvellement de la mission du bureau de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington, appelant à renoncer à « cette décision injuste considérée comme une récompense et un soutien » à l'occupation israélienne. Les participants à cette réunion ont également mis l'accent sur les initiatives prises par le roi Mohammed VI, président du Comité Al-Qods, pour défendre Al Qods Al Charif, saluant aussi les efforts du royaume pour abriter cette réunion urgente de l'union et réunir toutes les conditions de sa réussite.