Les tentatives de dialogue et négociations du ministère de la Santé avec les syndicats du corps des médecins du secteur public n'ont pas abouti à l'annulation de la grève prévue ce jeudi. La grève nationale des médecins du secteur public aura lieu finalement ce jeudi 28 septembre. Les représentants syndicaux de la CDT, l'UGTM, l'UNTM et l'ODT se sont réunis mardi 26 septembre avec le ministre de la Santé Houcine El Ouardi, sans que cela n'aboutisse à une suspension de la grève. « Il n'y a pas eu de données concrètes, ni des chiffres et délais fixes par rapport à notre dossier revendicatif. Les solutions proposées par le ministre n'étaient pas à la hauteur des aspirations des médecins du secteur public », déplore le syndicat indépendant des médecins, dans un communiqué officiel. Ainsi, la grève sera maintenue et hormis les urgences et la réanimation, les autres services des hôpitaux seront inactifs ce jeudi. Le syndicat indépendant des médecins du secteur public, soutenu par les autres centrales syndicales, tiendra également un sit-in national devant le siège du ministère de la Santé le 16 octobre prochain. Pour ce qui est du dossier revendicatif, les médecins réclament l'équivalence du doctorat en médecine avec le doctorat national et exigent d'être payés selon l'indice salarial 509 soit près de 15.000 dirhams mensuels. Les lauréats ne sont actuellement payés que selon l'indice 336 au même titre qu'un étudiant détenteur d'un master, soit 8600 dirhams de revenus mensuels. Le syndicat revendique aussi de rajouter deux grades au-dessus du hors échelle. Les médecins appellent également à l'application des accords du 21 décembre 2015, en vertu desquels le ministère de la Santé s'était engagé pour améliorer les conditions financières des professionnels du secteur en augmentant notamment les salaires et les indemnités. Selon le même accord, les médecins du secteur public auraient le droit d'exercer dans le secteur privé, à l'image des professeurs chercheurs en médecine, tant que cela ne porte pas atteinte au bon déroulement des gardes et des services d'astreinte dans les établissements publics. Cependant, cet accord n'a toujours pas profité d'une législation et fait défaut de cadre légal.