La 4ème étape emmenait les concurrents de l'Argentine au Brésil. De San Salvador de Jujuy à Calama, avec une liaison de 554 km et une spéciale de 207 km. Durant cette journée les concurrents partaient à l'assaut de la Cordillère des Andes, frontière naturelle entre l'Argentine et le Chili, avec le point le plus haut à plus de 4800 mètres d'altitude. Les machines ont été mises à rude épreuve, surtout à cause du manque d'oxygène à ces altitudes, ne permettant pas aux moteurs de tourner correctement. Isabelle et Thierry n'ont pas échappés à ces soucis, mais limitent quand même leur retard. Isabelle Patissier, piltote du fameux Buggy testé au désert marocain du côté de marzouga, nous a précisé : « Sur les 100 premiers kilomètres de la spéciale nous étions à plus de 3000 mètres d'altitude et le buggy ne prenais pas ses tours, on se trainait lamentablement. Ensuite, au Km 100 l'altitude est descendue et nous avons retrouvé notre moteur. Nous ne perdons pas de trop de temps et demain une grosse spéciale est en vue, la première de 6 spéciales très difficiles. C'est demain que la course commence vraiment et nous sommes toujours dans le bon wagon. » Isabelle termine cette spéciale à la 26ème place, avec 30 minutes de retard sur le leader. Elle conserve sa 23ème place au général. A l'avant aussi l'étape fut rude. Petheransel à été victime d'une sortie de route, heureusement sans trop de gravité, à part pour la carrosserie de sa voiture. Vu d'hélicoptère, la portière avait été arrachée… Cela ne l'a pas empêché de terminer troisième. Carlos Sainz à repris le commandement, devant son co-équipier Al-Athyia. Notons encore l'abandon de l'Américain Gordon, suite à des soucis mécaniques sur son Hummer. Le Jeudi 6 janvier, c'est l' Etape 5 : Liaison, 36 km Spéciale, 423 km. A toutes les vitesses ! Sur cette spéciale complète, les pilotes composeront avec des terrains variés qui imposent chacun leur type de conduite. On démarre au ralenti sur des pistes rocailleuses, particulièrement cassantes. Puis la traversée d'un Salar fera encore tomber la moyenne : la poignée de kilomètres en question occupera les pilotes une petite heure. En revanche, le final du jour se fera en hors-piste grand ouvert sur une centaine de kilomètres. Le festival de dunes s'achève sur la descente d'Iquique, qui promet son lot de frissons à tous les amateurs de sensations fortes. Face à la mer, on dévale une pente de 2,3 km, à un pourcentage de dénivelé moyen de 32 % ! Rappeleons que le 3 janvier, l'étape du jour emmenait les concurrents de Cordoba à Tucuman, en Argentine. Une longue étape de 440km en liaison et 324 en spéciale chronométrée. Encore une fois c'était une étape très rapide, sur des pistes larges, qui poussent à prendre de la vitesse et des risques. Les orages de l'été austral avaient détrempés certaines portions de la spéciale et plusieurs concurrents se sont fait piéger par la boue glissante. Il y a eu plusieurs sorties de piste, heureusement sans trop de gravité. Les décors étaient fantastiques, avec de grandes parties boisées rappelant la brousse. Pendant une partie de la journée les motos et quads ont emprunté un itinéraire différent des autos et camions. Isabelle et Thierry ont été bien secoués dans l'habitacle et ont joué les acrobates sur un terrain très gras. Le buggy se comporte à merveille dans les mains expertes d'Isabelle. Cela ne les empêche pas de redouter les orages et les passages de gués car le buggy étant entièrement ouvert, ils prennent de très désagréables douches : Isabelle nous explique : « J'ai mal estimé la profondeur d'un passage de gué…une vague s'est engouffrée dans la voiture, il y avait de l'eau boueuse partout, sur nos combinaisons, sur le roadbook qui a doublé de volume, sur les boutons…Ne pas avoir de portes c'est pas toujours une bonne idée, mais l'avantage c'est que l'air circule et avec cette chaleur ç'est un bon point… ». Au niveau mécanisue tout se passe bien. Au niveau du classement, le Buggy « Hope-Funds » N°333 pointe maintenant 22ème au général, 3ème de sa catégorie en deux roues motrices et première femme pilote.La troisième étape ‘était Cap plein nord pour 731 kms, de Saint Miguel de Tucuman (berceau de l'indépendance argentine) pour San Salvador de Jujuy sur la route de l'Argent au pied des montagnes de la Cordillère des Andes. Pour progresser jusqu'à Jujuy, la spéciale est divisée en deux tronçons, séparés par une portion neutralisée. Sur la première partie, les motards feront une nouvelle fois piste à part, pour une plongée dans des canyons désertiques où le rouge du sable et des à-pics s'impose comme la couleur dominante. Le contraste est ensuite saisissant à l'entrée du deuxième secteur chronométré : les pistes sont maintenant en terre, et les véhicules s'enfoncent dans une forêt verte. Les camions sont dispensés de cet exercice, trop menaçant pour les pare-brises des cabines, perchées à hauteur de branches. Bonne chance à Isabelle et Thierry du Team « Hope-Funds » pour le reste des étapes du Ralley.