Agadir connaît d'année en année une circulation urbaine de plus en plus grandissante. Le problème se pose au niveau de la ville elle-même, comme au niveau de ce qu'on appelle communément le Grand Agadir ( Bensergao, Dcheira, Tikiwine, Inezgane et Ait Melloul). Déjà actuellement dans certains axes routiers urbains, la circulation devient tellement intense qu'elle crée des bouchons. Rien à voir, heureusement, avec les fameux bouchons des grandes agglomérations urbaines, n'empêche qu'on s'y rapproche sérieusement. En effet, le nombre des voitures, des bus, des motos, des taxis, des autocars et autres véhicules augmentent de plus en plus alors que l'infrastructure urbaine est restée figée notamment au centre ville et dans le secteur touristique et balnéaire. Heureusement que certains grands axes, barreau est-ouest principalement, sont dotés de doubles voies, pour alléger la circulation au moment de pointe. L'axe routier Agadir- Inezgane, reste le plus utilisé, le plus fréquenté et mérite le premier d'être bien revu et corrigé. Ce qui est indiscutable, c'est que le Grand Agadir a besoin d'un bon schéma directeur de circulation urbaine qui doit tenir en compte les contraintes de développement économique et sociale qui pointent à l'horizon, pour Agadir, à partir de 2010, à l'ouverture de l'autoroute Agadir Marrakech. Toute la donne va changer avec l'arrivée de cette autoroute, qui permettra de faire la liaison entre les deux villes en deux heures, contre quatre et un pu plus actuellement. Tout schéma directeur de circulation correct doit avoir en vue le développement de la ville et du grand Agadir dans les cinquante ans à venir. C'est maintenant qu'il faut planifier, qu'il faut préparer le terrain pour les aménagements nécessaires à venir et à faire, avant qu'il ne soit trop tard et que la casse ne devienne plus dramatique. Le problème de manque de parking à Agadir et ailleurs, à titre d'exemple, doit être impérativement résolu dans les deux ans à venir, avec l'infrastructure adaptée qu'il faut. Le nombre de voiture augmente, les parkings deviennent peu nombreux, le stationnement débordent déjà sur la chaussée et constitue un vrai handicap pour la circulation en ville. Il est évident que ni le nombre de bus, ni le nombre de taxis, ne pourra contenir la demande et les besoins des citoyens, à travers le Grand Agadir. On est obligé de penser dès maintenant à la réalisation d'un tramway qui reliera Agadir à Ait Melloul. Ce projet est d'une nécessité indiscutable car il va contribuer à l'amélioration de la fluidité de la circulation. Le projet doit être bien étudié, pour assurer une utilisation optimale en matière de dessert des principaux quartiers et zones urbaines et participer à alléger les complications de la circulation urbaine, en parallèle avec les autres moyens nécessaires, mais également revus et corrigés ( bus et taxis). Sans trop exagérer, tout est pratiquement est à refaire, en matière de circulation urbaine, dans le Grand Agadir. Or plus on tarde à réagir plus on ne fait que compliquer la situation qui est déjà à la limite du tolérable. D'ailleurs, on comprend très mal comment peut-on permettre un grand développement ben matière d'habitat avec des projets grandioses (les bâtiments poussent partout comme des champignons) sans prévoir les bons axes de circulation routiers et l'infrastructure adéquate qu'il faut. C'est le cas également pour les zones de verdures et parcs d'enfants et de loisirs qui doivent accompagner tout cet élan d'urbanisation et qui font incroyablement défaut. Il n'y a qu'avoir ce qui se fait actuellement dans le nouveau quartier Hay Mohammadi, pour avoir une idée du phénomène. En tout cas pour résumer, à la fois la circulation urbaine, l'urbanisation elle-même d'Agadir et du Grand Agadir a grandement besoin d'être revue, corrigé et adaptée pour adopter et être au niveau des défis urbains futurs que vit déjà Agadir et qu'elle va vivre encore plus dans les années à venir, en tant qu'agglomération urbaine la plus importante dans le Grand Sud du pays. N'oublions pas qu'Agadir est appelé à devenir la capitale régionale effective, sur laquelle va se forger tout le développement économique ( tourisme, pêche, agriculture, micro-industrie, services…), non seulement de la Région Souss Massa Draâ, mais également des autres régions limitrophes. Tout l'espoir de faire le nécessaire repose désormais, sur les élus qui vont arriver lors des élections prochaines, au mois de mai 2009, quant aux élus actuellement, ils n'ont ni le temps ni l'ambition de la faire, pour la simple raison qu'ils s'embourbent à fond dans des luttes intestines et politico-politiciennes interminables. En plus dans les prochains mois à venir, ils seront appeler à entrer en pré campagne, avec des faveurs communaux à chercher impérativement à gauche et à droite, des autorisations à donner à tort et à travers, à la recherche d'une réserve de voies, ce qui est malheureusement déjà en cours actuellement, comme à l'accoutumée, avec l'effet pervers des bidonvillois. Vu la contrainte du temps, les élus actuels n'auront ni le temps ni l'ambition de s'occuper de projet de restructuration, à grande échelle, type circulation urbaine, grand aménagement urbain etc… L'objectif est bien assigné pour une grande majorité d'entre eux, c'est d'abord et avant tout, les élections prochaines. Quant au bilan de leurs actions, les électeurs et les citoyens s'en chargeront pour en servir au bon moment voulu. Bonne fin de mandat, tout de même à nos élus de la commune urbaine. Ils auront marqué un mandat par des luttes intestines et par des blocages jamais vus dans les annales de la CUA. La configuration politique des élus, venus de diverses tendances politiques en est l'origine, d'une part, une gestion musclée avec les Autorités ( affrontement ouvert depuis des années entre le président de la CUA et le Wali d'Agadir), un entêtement dans les décisions, un manque de concertation intelligente et d'humilité au niveau des relations humaines avec les autres, ont fini par mettre de l'huile dans le feu de la gestion communale, d'autre part, laissant un goût amer à la fois chez les citoyens, chez les opérateurs économiques, la société civile, les résidents étrangers et même chez certains visiteurs amoureux d'Agadir… Si c'était à refaire, diriez-vous ? A vous de voir. De faire ou de ne pas faire. Les élus sont le résultat des bureaux de votes. Les votes c'est vous… Les élections communales, pour bientôt, à vous de choisir, surtout bien choisir… A bon entendeur, salut.