Il était une fois Sijilmassa, Abderrahim Tafnout vous propose de voyager dans le temps pour (re) découvrir l'histoire de la «cité oasis» dans l'émission "Kan Ya Mkan" du samedi 25 janvier. L'implantation de la communauté juive à Sijilmassa remonterait à l'époque de la fondation de cette cité par les Zénètes, tribus amazighes de la région de Tafilalet dans le grand désert du Sahara avant sa conquête par les dynasties arabes. On ne connaît pas la date exacte de son édification mais l'on sait que c'est la deuxième ville de l'Afrique de Nord musulmane après Al Kaïraouan en Tunisie. Appelée la «cité oasis», elle fit l'objet de toutes les convoitises politiques en raison de son emplacement géographique, carrefour des caravanes transahariennes, qui en fit l'une des cités les plus prospères du Moyen-âge. Un rayonnement auquel la communauté juive, expulsée d'Andalousie entre 1483-1492, aura largement contribué en vivant en parfaite symbiose avec les populations locales amazighes puis arabes. Pour préserver son identité et ses traditions, cette communauté décidera de vivre en paix, et sous la protection du pouvoir, au Mellah, inspiré du plus ancien quartier juif, érigé à Fès vers 1438 sous la dynastie Mérinide. Parmi les grandes familles de Rabbins et notables juifs, le nom d'Abou HASIRA dont la notoriété était étendue à Errachidia. Chercheur spécialiste du judaïsme, Otmane LAMRANI ALAOUI nous dévoile les richesses de la cohabitation judéo-musulmanes et son évolution dans toute la région du Rissani…