A peine 35 ans, Adnane Addioui s'est imposé dans le débat public comme étant la voix militante pour la promotion de l'entreprenariat social. Aujourd'hui, il est l'un des plus jeunes membres de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD). Portait. Lundi 16 décembre dernier, à l'Académie du Royaume du Maroc, Adnane Addioui, fraîchement désigné membre de la Commission spéciale sur le modèle de développement, se fait remarquer au milieu des autres membres du groupe et donne le contraste qui manque généralement aux rassemblements officiels : un jeune décontracté, chevelure décoiffée, barbe sauvage, jean, sneakers et un haut Jabador « New age » qu'il met partout là où il se rend, notamment à cette occasion très spéciale au milieu d'académiciens, PDG et hommes d'Etat en tenues officielles. Il rejoint sa place sur la table principale de la toute première réunion de la Commission, à droite d'Ahmed Reda Chami qu'il connaît assez bien, en raison de leur collaboration dans le cadre des rapports du Conseil économique, social et environnemental, de Driss Jettou, du président de la CSMD, Chakib Benmoussa et du patron de l'OCP Mostafa Terrab. Un choix de places, minutieusement choisi et bien vu, par l'équipe chargée de gérer la logistique et la Com' de l'instance nommée par le Souverain, mettant ainsi au même pied d'égalité tous les membres de la Commission, en dépit de leurs différences d'âges, de carrière et de popularité. « On m'a toujours dit Adnane t'es fou, ce n'est pas possible tu n'arriveras pas, me voilà aujourd'hui représentant d'une voix différente au sein de cette Commission et rapportant mon expérience pour créer une alternative », balance ce spécialiste de l'entreprenariat social durant sa première allocution devant les membres de la Commission. Co-fondateur du "Moroccan Center for Innovation and Social Entrepreneurship" et de la plateforme "Wuluj" relative à la participation au financement de projets créatifs et innovants, Adnane Addioui a décroché, en 2007, un diplôme de Bachelor en marketing et management des projets offshores, de l'ENCG de Settat, avant d'approfondir sa formation aux universités de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines en France et celle de Georgetown University McDonough School of Busines aux Etats-Unis. De retour au Maroc, il a créé en 2012 l'association "Moroccan Center for Innovation and Social Entrepreneurship", sise à Rabat, et en 2016, la plateforme "Wuluj" dont l'objectif est la participation au financement de projets créatifs et innovants. Celui que l'on nomme « Monsieur entreprenariat social » est très actif sur les réseaux sociaux et anime des conférences en management et gestion des entreprises. Son ouverture sur le monde des startups et des jeunes entrepreneurs sera d'un précieux apport durant les ateliers de réflexion qui réuniront, pendant les 7 prochains mois, les 35 membres de la Commission.