Le Bureau national unifié des Contrôleurs de la circulation Aérienne, membre du Syndicat National de l'Office national des aéroports (ONDA), affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), a décidé d'entamer un mouvement de protestation qui pourrait paralyser le trafic aérien. Les aiguilleurs du ciel actifs dans les aéroports du royaume ont décidé de réduire la cadence de travail à minima en limitant les rotations des avions dans les aéroports, et ce à partir du 30 octobre prochain, apprend-on d'un communiqué du Bureau. "Les contrôleurs aériens connaissent d'une part un sous-effectif chronique et sont devenus de ce fait de plus en plus une « espèce » rare qu'on a l'obligation de préserver", notent les protestataires dans le communiqué, tout en critiquant "un management qui ne donne aucune considération aux sacrifices" des professionnels du métier. Ainsi, les protestataires ont décidé "l'Acceptation d'un seul trafic toutes les 10 minutes par point d'entrée FIR tous niveaux confondus, 30 minutes entre deux mouvements (départ ou arrivée) sur les aéroports de Casa, Marrakech et Agadir, 30 minutes entre deux mouvements sur les aéroports des régions suivantes : NORD : Rabat;Tanger; Tétouan SUD : Essaouira; Ouarzazate; Zagora; TanTan ;Guelmime;Béni-Mellal EST : Oujda;Fès; Nador; Er-Rachidia; Al Hoceima; Bouarfa "Ces restrictions continueront pendant 15 jours et seront suivies par une grève avec un service minimum fourni exclusivement aux avions d'état, avions sanitaires, avions en situations d'urgence et avions militaires nationaux ; et ce jusqu'à la satisfaction de toutes nos revendications", signale le communiqué, avant de renchérir, "l'ensemble des contrôleurs aériens se désengagera-t-il de tous les projets de la navigation aérienne engagés par l'ONDA.". Une armada de revendications Le mouvement protestataire réclame, la mise en œuvre du statut particulier des contrôleurs aériens par un régime indemnitaire spécial et un plan de carrière spécifique, le droit de partenariat et d'accompagnement légitime dans le processus de transformation du modèle économique de l'ONDA, la suppression de toutes les conditions établies pour l'obtention de la prime de surcharge du trafic aérien, de la prime de risque et de la prime de licence, l'intégration de toutes les primes dans le calcul de la pension de retraite des contrôleurs aériens, l'augmentation de la prime de licence des contrôleurs aériens. Sur le volet social, ces fonctionnaires revendiquent également la généralisation des primes CNS (indemnité de technicité CNS et prime de contrainte de service CNS), la régularisation des contrôleurs aériens ayants subi une baisse de salaire suite à une inaptitude ou mutation ou toute autre raison et l'implication de notre syndicat en tant que partenaire social dans tous les projets présents ou futurs entamés par l'ONDA. Pour rappel, les contrôleurs aériens prennent en responsabilité la sécurité de plus de 2000 vols quotidiens, autour du royaume.