En marge du Festival International du Film de Marrakech, le réalisateur Noureddine Lakhmari a présenté les prémices de son nouvel opus « Burnout ». Ce long-métrage, troisième de sa trilogie, fait de Casablanca l'élément central et le témoin d'une société plus dure qu'on imagine. « C'est un film qui rend hommage à la rédemption, à l'amour et à la condition humaine », explique d'emblée le réalisateur marocain. Ce long-métrage, qui représente la suite de sa trilogie (avec Casanegra et Zéro), décrit le courage de gens extraordinaires confrontés à des situations complexes et obscures. Une obscurité emblématique du cinéma de Lakhmari, profondément influencé par le courant scandinave. « Casablanca représente mon petit Maroc, ma métropole. Elle me permet de faire mes films, ces films noirs qui me caractérisent. Casablanca me fascine, et me fait peur à la fois », confie le cinéaste. C'est l'histoire d'individus totalement différents qui se rencontrent dans des conditions tout à fait inhabituelles et qui devront faire face à leurs problèmes respectifs. Un film qui promet d'être « magistral », et qui met à l'affiche son acteur fétiche Anas El Baz, la comédienne aux multiples facettes Morjana Alaoui et la révélation du cinéma Sarah Perles. Le pitch ? Un richissime jeune casablancais, Jad, qui souhaite changer de vie et qui rencontre un petit garçon, Ayoub, contraint de cumuler les petits boulots ingrats pour offrir à sa mère une prothèse. Les deux personnages se lient d'amitié, de complicité, et trouvent l'un chez l'autre quelque chose dont ils manquent. Jad est marié à une directrice d'une galerie d'art avec qui le courant ne passe plus. Il décide alors de divorcer, mais c'est loin d'être une mince affaire. Le film s'intéresse également au quotidien morose d'une étudiante en médecine, Aida, contrainte de s'adonner à la prostitution pour financer ses études... « Dans mon film, tout se passe dans le non-dit. Il y a un mur tellement grand entre les riches et les pauvres que la quête du bonheur demeure complexe », précise Noureddine Lakhmari. Dans Burn Out, qui sortira dans les salles en 2017, les cinéphiles auront l'occasion de découvrir le talents des protagonistes susmentionnés, mais également ceux de Mohammed Khyari, Aziz Dadas, Fatima-Ezzahra El Jaouhari, Driss Roukh, ou encore le rappeur et producteur Bigg. C'est d'ailleurs ce dernier qui composera la bande originale du film. Un film co-produit par la plateforme de vidéos à la demande Icflix, qui diffusera Burn Out dans tous les pays de la région MENA.