L'affaire a éclaté à travers les révélations d'un concurrent de Google. Selon lui, le géant américain ne respecterait pas ses obligations au titre du règlement général sur la protection des données ( RGPD). En effet, la société Brave qui a développé un navigateur Internet « respectueux de la vie privée », a transmis des preuves de ce qu'elle avance à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) irlandaise. Des éléments qui viennent s'ajouter à l'enquête déjà ouverte au printemps dernier par cet organisme, comme expliqué dans un post de blog. La société Brave conclut dans ce sens que Google a développé un mécanisme de contournement de la protection de la vie privée des utilisateurs à l'aide de pages Web cachées, ce sont les « Push Pages ». A travers ce système, la firme de Mountain View pourrait permettre à ses clients publicitaires de mieux cibler leurs annonces, et ce sans que les internautes ne le sachent. « Nous ne diffusons pas de publicités personnalisées ni ne partageons de demandes d'enchères sans le consentement de l'utilisateur », a ainsi réagi un porte-parole de Google, cité par Les Echos. L'entreprise américaine estime que cette pratique n'est autre que du « cookie matching » et qu'elle respecte la vie privée des utilisateurs. Pour le verdict, il va falloir attendre que la Cnil irlandaise se prononce. Sachant que les amendes pour ce type d'infraction peuvent atteindre 4 % du chiffre d'affaires mondial de l'entreprise, soit pas moins de 5 milliards de dollars dans ce cas-là.