Les associations thématiques acteurs de réduction des risques de l'infection à VIH et l'infection à VHC, chez les personnes usagers de drogue, l'Association Lutte Contre le Sida (ALCS), l'Association RDR Maroc et l'Association Hasnouna célèbrent le 31 août 2019 la journée internationale de prévention des overdoses. "Cette célébration - qui s'intègre dans le cadre de nos activités de réduction des risques auprès des personnes usagères de drogues (PUD) et de plaidoyer pour les droits de ces personnes et contre les politiques de drogues qui les stigmatisent - s'intègre dans les actions nationales et internationales, telle que l'action « Support, Don't Punish »", lit-on dans un communiqué des bureaux nationaux de l'ALCS, de l'Association RDR Maroc et de l'Association Hasnouna. C'est aussi une mobilisation contre les politiques de drogues stigmatisant les PUD et qui entravent leur droit à la santé, et ce selon une approche santé inclusive basée sur le respect des principes universels des droits humains, poursuit le document. "Nos associations célèbrent cette journée internationale de mobilisation, de sensibilisation de la gravité des overdoses et pour la limitation des décès qui en résultent et qui restent évitables si les politiques luttant contre la stigmatisation et marginalisation des PUD sont adoptées", ajoute-t-on. L'Organisation des Nations Unies de Lutte contre la Drogue et le Crime (ONUDC) rapporte qu'il y a eu 585 000 décès liés aux overdoses dans le monde en 2017. Ces décès pouvaient être évités en administrant un médicament antidote « Naloxone » en urgence sur les lieux de consommation. La disponibilité de cet antidote permet de réduire la mortalité liée à l'overdose de 12%, selon le document A l'occasion de cet événement, les trois associations tirent la sonnette d'alarme et "déplorent l'absence des données concernant le nombre de décès liés aux overdoses au Maroc, alors que les données remontant du terrain montrent que ce nombre n'est pas négligeable au niveau des régions du Nord", lit-on dans le communiquee. Après le lancement d'une consultation internationale par la direction de l'épidémiologie et lutte contre les maladies du ministère de la Santé avec la participation des différents intervenants dans le sujet, certaines villes du Nord ont été approvisionnées en médicament antidote « Naloxone ». Néanmoins, les équipes intervenant sur le terrain signalent l'accès difficile à cet antidote dans les centres de réduction des risques, puisqu'il était déposé et stocké dans les délégations de santé dans plusieurs villes, poursuit la meme source. Ainsi, les trois assiciations revendiquent "la rationalisation de la gestion de ce sujet tout en appliquant les recommandations de la consultation précitée et nous (société civile)", sollicittant l'elaboration des outils et systèmes permettant la collecte de données sur les causes des décès liés aux overdoses, la formation et sensibilisation de tous les intervenants tels que le personnel de santé, intervenants communautaires sur le sujet des overdoses (diagnostic, prévention et prise en charge), et la révision du dispositif d'approvisionnement et de dispensation de l'antidote « Naloxone », pour une meilleure accessibilité et réduction de la mortalité liée aux overdoses.