Les 15 et 16 juillet dernier ont été marqués par une paralysie quasi généralisée au niveau des centres de santé publics du royaume. Et pour cause, une énième action de protestation orchestrée par le Syndicat indépendant des médecins du secteur public. 48 heures de débrayage pour signer la sixième étape de sa série de contestation. Le SIMSP ne semble pas s'arrêter en si bon chemin et compte passer à la vitesse supérieure dès la prochaine rentrée sociale impliquant l'ensemble des praticiens à savoir pharmaciens et dentistes dans des grèves nationales en série associées à des arrêts de consultations, mais aussi une présentation de nouvelles listes de démissions individuelles. Une mobilisation qui promet d'être exceptionnelle. Ce mois d'août n'a pas été de tout repos pour les blouses blanches. Cinq dates ponctuent la mobilisation du personnel de santé publique du royaume au cours de la validité précitée. Au-delà des journées de grèves, le Syndicat annonce la collecte d'une nouvelle liste de démissions collectives dans l'attente de fournir une liste de démissions individuelles à partir de la prochaine rentrée sociale. Face aux conditions « désastreuses » qui entravent au quotidien l'exercice de leur fonction, les médecins restent "en deuil" en portant les blouses noires, mais aussi en maintenant le port du brassard portant le signe 509 (mention à l'indice salarial 509) dans les services d'urgence. Le Syndicat menace par ailleurs de boycotter les campagnes de chirurgies aléatoires ne répondant pas aux normes médicales et aux critères de sécurité du patient en vigueur. Sous l'égide de son président M. El Mountadar El Alaoui, le SIMSP souhaite maintenir la pression afin d' imposer l'application des conditions scientifiques de la pratique médicale et les conditions de stérilisation dans les établissements de santé et les véhicules chirurgicaux, à l'exception des cas urgents. Selon le SIMSP, la passivité du gouvernement serait responsable de l'approfondissement de la crise du secteur et altérerait fortement la qualité des prestations offertes aux citoyens. Les médecins du public accusent entre autre l'absence des équipements, le non-respect des normes scientifiques et la pénurie de ressources humaines. Un état des lieux chaotique qui aurait entraîné cette nouvelle escalade marquant la sixième phase du programme de lutte du syndicat.