La grogne des blouses blanches ne semble pas s'apaiser. Déplorant des structures sanitaires en ruine et des conditions de travail "dégradantes", le Syndicat indépendant des médecins du secteur public maintient le bras de fer l'opposant à la tutelle, avec qui le dialogue est qualifié jusque-là d'infructueux. Après la tenue de son conseil national le 29 septembre, le SIMSP ne décolère pas. Dans une tentative de faire valoir leurs droits, les médecins ont annoncé une série de grèves, qui devront dès ce mois d'octobre, paralyser les différents centres de santé du Royaume. Une escalade qui survient dans un contexte particulier, entre démissions en masse, pénurie de l'effectif médical, infrastructures défaillantes, pressions aux urgences, les praticiens pointent plusieurs maux. C'est ainsi qu'une nouvelle semaine de colère sera observée, du 15 au 21 octobre, en phase avec la suspension des consultations médicales dans les centres de diagnostics, et ce du 15 au 19 courant . D'autres mobilisations sont à prévoir, notamment deux grèves nationales annoncées les 11 et le 26 octobre dans tous les établissements de santé à l'exception des services vitaux. Le Syndicat enjoint les médecins de ne prendre part à aucune caravane médicale, mais également, de se désister de fournir toute prestation administrative, notamment les rapports périodiques, les statistiques hormis les maladies à déclaration obligatoire, les attestations à l'exception de celles de naissance ou de décès, ou encore de prendre part aux réunions et aux formations. Accusant l'absence des normes médicales et administratives requises, les grévistes annoncent enfin un boycott de la campagne médicale scolaire, tout en maintenant le port du brassard 509, faisant allusion à l'indice salarial revendiqué.