Il vient d'être désigné président du Parlement régional de Bruxelles pour les cinq années à venir. Rachid Madrane ne jure que par les valeurs du « travail et la persévérance ». A 51 ans, il est l'une des figures marquantes du parti socialiste francophone (PS) et de la scène politique belge. Très attaché à Bruxelles, où il voit le jour, il se dit « très heureux » de pouvoir représenter et d'incarner cette ville « jeune, multiculturelle et cosmopolite ». « Bruxelles, c'est la capitale de l'Europe, de la Belgique. C'est aussi le siège de l'OTAN et des institutions européennes avec 184 nationalités différentes qui coexistent », souligne-t-il, se disant « très confiant » que « l'avenir de cette ville ne peut être que positif, si on prend les bonnes mesures ». « C'est une grande fierté, un grand honneur, de pouvoir présider le Parlement bruxellois, un lieu emblématique de la démocratie représentative » en Belgique, affirme Rachid Madrane, relevant que cette fonction « prestigieuse et symbolique dans l'ordre protocolaire du pays » représente aussi « une grande responsabilité ». Madrane a été député au Parlement régional bruxellois de 2004 à 2009. Son adhésion au PS remonte à 1985, dans la foulée des campagnes « Touche pas à mon pote » de l'association S.O.S Racisme. En parallèle avec son adhésion au PS, Rachid Madrane a intégré l'Université libre de Bruxelles (ULB) pour suivre des études de journalisme, afin de réaliser son rêve de petit garçon feuilletant encore et encore les pages de sa BD préférée « Tintin Reporter ». « J'ai toujours rêvé d'être journaliste. Quand j'étais petit, je lisais 'Tintin Reporter' en m'imaginant comme ce super héros, parcourir le monde et vivre des aventures extraordinaires », se remémore-t-il. « Et les études journalistiques m'ont beaucoup apporté », affirme-t-il. Après avoir exercé le métier de journaliste à la radio et dans la presse écrite, Madrane occupe le poste de porte-parole au sein de cabinets ministériels, avant d'être élu pour la première fois au Conseil communal d'Etterbeek en 2000. En 2004, ce sont les portes de l'hémicycle bruxellois qu'il franchit pour la première fois, avant de siéger dans le Parlement fédéral à partir de 2010. En 2011, il est élu vice-président de la Fédération bruxelloise du PS, avant de devenir en 2012, secrétaire d'Etat en charge de la Propreté publique et de l'Urbanisme à la Région de Bruxelles-Capitale, et ministre en charge de la Formation professionnelle, de l'Action sociale, de la Culture, du Sport, des Relations internationales et du Transport scolaire à la Commission communautaire française (Cocof). En 2014, c'est une nouvelle consécration pour Madrane qui intègre le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, où il est désigné ministre de l'Aide à la Jeunesse, des Maisons de Justice, de la Promotion de Bruxelles, avant de se voir confier respectivement en 2016 et 2018, les départements des Sports et de la Jeunesse. A la tête de l'Hémicycle bruxellois, Rachid Madrane, homme politique chevronné, a un nouveau défi à relever. Un challenge qu'il voit comme une opportunité de promouvoir la démocratie participative, d'impliquer davantage les citoyens dans le processus décisionnel et de les réconcilier avec la politique.