La privatisation présumée des secteurs sociaux à savoir l'enseignement suscite depuis plusieurs mois un vif débat au Maroc. Proposée par le gouvernement sortant, l'instauration des frais de scolarité au niveau de l'enseignement secondaire et universitaire a provoqué la colère des marocains, particulièrement les plus défavorisés. Dans un communiqué rendu public ce Mardi 29 Novembre, le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) recadre cette polémique en affirmant que « l'institution de frais de scolarité dans l'enseignement post-obligatoire (le secondaire qualifiant et le supérieur) pour les familles aisées ne constitue en aucun cas une contre-partie financière du coût de la scolarité et ne signifie nullement un abandon de la gratuité de l'enseignement et de la formation ». Débattu les 21 et 22 novembre derniers, le projet d'avis du Conseil relatif à la loi-cadre pour la réforme du système éducatif, approuve la garantie de la gratuité de l'enseignement obligatoire en tant que devoir de l'Etat, au niveau du préscolaire, du primaire et du collège. Ceci dit, faire payer aux familles les frais de scolarité de leurs enfants à partir du Lycée se veut, selon le conseil, un outil de diversification des ressources des établissements. Ce paiement prend toutefois en compte l'« exemption automatique des familles nécessiteuse », précise l'institution. Les frais d'inscription ne sont donc qu'une « forme de solidarité nationale, qui se manifeste par la mise à contribution des familles aisées dans le bon fonctionnement et l'efficacité de l'Ecole », conclut le communiqué.