Pour sa deuxième journée de festival, Jazzablanca s'est offert des concerts passionnés : de la vétérane courageuse et inspirante à la belle relève inspirée, en passant par des beaux moments de musique privilégiés offerts par des artistes de tous horizons et de tout genre. Une deuxième journée aussi féminine que féministe avec la grande Calypso Rose, la sensuelle Judi Jackson et l'énergétique Bosaina, entre autres. Le début de soirée s'est annoncé tel un hommage au Jazz européen avec le duo polonais Obara –Wania. La rencontre du piano et du saxophone a séduit un public curieux et romantique. Des sons d'une belles précision, d'une sonorité pure dont la sureté rythmique du duo est à saluer. S'en est suivi un concert d'une belle humanité et d'une grande sincérité. La scène Anfa a eu l'honneur d'accueillir une féministe et une artiste engagée qui se sert de rythmes entrainants pour faire passer des messages forts. « Si votre mari avec qui vous avez vécu pendant des années et pour qui vous avez sacrifiez votre jeunesse vous quitte, ne pleurez pas. Trouvez un homme plus jeune que lui. Et que vous ! » conseille Calypso Rose, la Reine du Calypso dont la beauté de l'âme et la force de la voix et du talent émerveillent. Pendant ce temps là, à la scène BMCI, la nouvelle scène marocaine a été dignement représentée par le groupe lauréat Rock-But pour une ambiance Rock à la sauce de chez nous. Un tourbillon de folie 100% marocain qui sera suivi par un tourbillon d'un autre genre : celui de la formation Atlantic Soul Orchestra, une claque anglaise Soul Funk qui sait reprendre à sa juste valeur les tubes de James Brown, d'Aretha Franklin ou encore d'Otis Reading. La suite de la soirée n'est pas passée inaperçue à l'Hippodrome Casa-Anfa. Le Village Samsung a vécu un moment d'une autre temporalité avec la sensuelle Judi Jackson et sa voix suave qui a envouté un public conquis. Fille spirituelle de Nina Simone, ce n'est pas pour rien qu'elle lui dédie un album avec lequel elle hypnotise le festival de son charisme naturel. Un naturel qu'a également partagé la Djette égyptienne Bosaina sur la scène « Le Roof », qui maitrise les platines comme elle maitrise la respiration ou la parole. Chanteuse, auteure-compositrice, productrice, conservatrice d'art, actrice et modèle, elle a offert un set coloré riche en sons à la fois Jazz Soul Musique industrielle, Hip Hop et Soul.